Le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration dresse son bilan. L’action du département d’Anis Birou a porté sur plusieurs domaines, notamment l’assistance judiciaire des immigrés et des réfugiés installés au Maroc.
Selon les responsables du ministère, il a été question du renforcement de l’assistance judiciaire pour les immigrés et des réfugiés installés au Maroc à travers la sensibilisation des procureurs des tribunaux du Royaume aux droits des migrants et réfugiés en ouvrant l’accès aux services. Les migrants ont également bénéficié des services d’un avocat ainsi que ceux de traduction sans oublier les frais judiciaires.
Au total, 870 migrants dont 260 femmes ont bénéficié de l’assistance judiciaire entre 2014 et 2015. Dans le volet de l’assistance sociale et humanitaire, il a été procédé à la création d’un dispositif permanent d’assistance humanitaire en partenariat avec la société civile. Une convention cadre a également été signée avec le Croissant Rouge marocain. Selon les statistiques du ministère, pas moins de 11.000 migrants dans les villes de Tanger, Nador, Oujda, Fès, Rabat, Casablanca, Marrakech, Agadir et Laâyoune ont reçu des produits alimentaires, des vêtements, des kits pour les enfants tout en bénéficiant de campagnes sanitaires. L’implication de la société civile a été renforcée à travers la mise en place d’un cadre de partenariat avec 28 associations travaillant dans le champ migratoire au Maroc. Il a été question, par ailleurs, du renforcement des capacités des centres journaliers d’assistance humanitaire.
Dans ce sens, deux centres de services sociaux journaliers ont été ouverts à Salé et à Fès. Il faut dire que la question migratoire est au cœur des politiques publiques grâce notamment au Plan gouvernemental pour l’égalité (2012-2016), le Programme Irtikae ou encore le Programme national de protection de l’enfance au Maroc.
Le secteur de la santé n’est pas en reste. Le ministère a donné la priorité à l’ouverture d’accès aux services de santé primaire et d’urgence pour les migrants et les réfugiés au Maroc. Une convention a été signée le 26 octobre 2015, pour permettre aux migrants régularisés de bénéficier d’une couverture médicale et l’accès aux soins de santé du Ramed.
Le département de Birou a également travaillé sur l’intégration des immigrés et réfugiés dans les programmes spéciaux dans le domaine de la santé (sensibilisation, vaccination, dépistage, soins mobiles, santé maternelle et infantile). Au niveau du dépistage par exemple, les responsables avancent le chiffre de 5.419 migrants traités entre avril et juin 2016. L’accès au logement était aussi au cœur de l’action du ministère des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration. Il a ainsi été procédé à l’enlèvement de la barrière d’accès des immigrés et réfugiés aux programmes de logements économiques grâce aux dispositions prises par la loi de Finances 2015 (article 247) pour permettre aux étrangers résidant au Maroc de bénéficier des offres de logements subventionnées par l’État. Les immigrés et les réfugiés ont ainsi la possibilité d’accéder au logement à faible valeur immobilière à 140.000 dirhams et les logements sociaux à 250.000 dirhams ainsi que les logements destinés à la classe moyenne au-delà de 250.000 dirhams.