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Conseil de la ville de Casablanca / sociétés de développement local : Une pomme de discorde de plus ?

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La session d’aujourd’hui du conseil de la ville de Casablanca aura-t-elle lieu? Tandis que les bruits qui courent parlent de dissensions au sein de la majorité du conseil, le doute plane encore sur la tenue de sa session ordinaire du mois de février.

«Cette session est celle du bilan administratif, pourtant aucun document concernant ce bilan ne nous est parvenu», explique à ALM Saïd Kachani, membre du conseil sous les couleurs du PJD.

Selon lui, il est fort probable que la session prévue aujourd’hui soit reportée retardant, par la même occasion, l’examen de près de 50 points que comporte son ordre du jour. «Il est vrai que c’est une session très chargée, mais elle est axée autour du bilan de l’année financière 2014. Les autres décisions devront attendre», ajoute Kachani.   

A l’abondance des questions à examiner s’ajoute un planning limité par les échéances électorales. La session précédant les élections communales est, en général, celle des prises de décision.

Durant celle-ci, les élus de la métropole devaient, en effet, se pencher sur pas moins de 48 propositions concernant pour la plupart la délégation de certaines des prérogatives du conseil de la ville aux Sociétés de développement local (SDL).

Souvent qualifiées de «nouveau mode de gouvernance territoriale», ces entreprises commerciales répondent -et sont détenues- par les collectivités locales, mais obéissent à un mode de gestion similaire à celui du secteur privé : elles peuvent, par exemple, proposer à leurs employés des salaires alignés sur le marché. La ville de Casablanca est pionnière dans ce type de structures.

Casa Transport, chargée de la gestion du tramway, Casa aménagement, qui s’est occupée de l’aménagement du parc Sindibad et du zoo d’Aïn Sebaâ, et Idmaj Sakane, spécialisée dans le recasement des bidonvilles, pour n’en citer que les plus connues, en font partie. L’intérêt de la création de ces structures est justement de garantir une gestion plus professionnelle à travers la spécialisation, souvent transversale, de ces sociétés. Elles présentent, par ailleurs, l’avantage de limiter l’impact des tractations politiques au sein du conseil sur la gestion de certains secteurs et, en l’occurrence, sur le bien-être du citoyen.

La session du conseil de la ville prévue aujourd’hui revêt par conséquent une importance primordiale puisqu’elle prévoit l’approbation de délégation de gestion de la chose publique à six SDL, ce qui, pour certaines, les rendra enfin opérationnelles. Outre le risque de voir cette session reportée, le mode de gestion de ces SDL fait, lui aussi, grincer des dents certains membres du conseil de la ville de Casablanca.

«La création de ces sociétés est un mode avancé de gestion de la chose publique, mais depuis quelques années, la présidence du conseil de la ville nous donne l’impression de vouloir tout déléguer», déplore Saïd Kachani.

Selon l’élu pjdiste, les SDL de la métropole ont acquis beaucoup trop d’indépendance et une marge de manœuvre qui échappe au contrôle du conseil. «Il serait évidemment absurde de dire que les SDL ne marchent pas», explique Kachani, «mais il est tout aussi absurde de les laisser gérer l’espace public sans contrôle des autorités locales».

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