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Déclarations hostiles de Ban Ki-moon: Condamnation unanime des institutions politiques

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Le chef de l’Exécutif a estimé qu’ «il serait plus judicieux pour Ban Ki-moon de mieux évaluer le danger terroriste et l’instabilité qui menacent la région, et de reconnaître, à l’instar des grandes puissances, le modèle démocratique unique du Maroc qui représente un exemple à suivre au niveau régional…»

Rabat n’a pas lâché prise en ce qui concerne la position agressive de Ban Ki-moon, SG de l’ONU, à l’égard du Maroc lorsqu’il a récemment eu recours au terme d’«occupant» pour qualifier le Royaume du Maroc et ce lors de sa récente visite dans les camps de Tindouf. Ces déclarations «lâches» ont interpellé et mobilisé toutes les institutions politiques marocaines à faire le point et recadrer le SG de l’ONU.

Ainsi, après le passage, vendredi 11 mars, de Salaheddine Mezouar, chef de la diplomatie, devant les commissions des affaires étrangères à la Chambre des représentants et à la Chambre des conseillers, c’était au tour d’Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement, de présenter, samedi 12 mars, une déclaration devant les députés et les conseillers pour la même cause. Ainsi, selon M. Mezouar, les récentes déclarations de Ban Ki-moon, sur la question du Sahara marocain constituent une atteinte au droit international qui aura des répercussions concernant la position du Maroc. «Ce qui s’est passé porte atteinte au principe de l’impartialité de l’ONU et au droit international, et aura des répercussions concernant la position marocaine, affirmant que le Maroc n’acceptera pas de tels dépassements qui auront des répercussions dans les prochaines semaines», a répliqué M. Mezouar.

Et de poursuivre que «les propos du SG de l’ONU montrent qu’il a cédé au chantage exercé par les autres parties, et ce, en totale violation des engagements et du principe d’impartialité que l’Organisation des Nations Unies est tenue d’observer. Ban Ki-moon est dans l’obligation de respecter les constantes faisant l’objet de consensus et d’observer la neutralité en vue de parvenir à une solution politique juste et acceptable, tout en prenant en considération la proposition marocaine d’autonomie».

Pour le ministre des affaires étrangères et de la coopération, «les déclarations de Ban Ki-moon portent atteinte à l’essence même de la mission de l’ONU, à savoir la neutralité, et aux dispositions du droit international, relevant que le SG de l’ONU a utilisé des termes graves qui n’ont aucune base juridique ou politique, en qualifiant le recouvrement par le Maroc de son intégrité territoriale «d’occupation». Il a précisé que «la partialité de Ban Ki-moon envers les autres parties s’est également illustrée à travers le choix du timing de sa tournée, alors que le Maroc avait proposé le mois de novembre 2015 comme date à cette visite, acceptée initialement par l’ONU, avant de se rétracter sous prétexte que l’agenda du SG ne le permettait pas».

«Le mandat du SG de l’ONU et son envoyé personnel au Sahara s’approche de son terme sans réaliser le moindre progrès», a fait remarquer M. Mezouar lors de cette réunion présidée par Rachid Talbi Alami et Hakim Benchamach, respectivement président de la Chambre des représentants et président de la Chambre des conseillers, en présence de Mbarka Bouaida, ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères et de la coopération. Même son de cloche du côté de AbdeliIlah Benkirane qui a assuré que «Ban Ki-moon a omis de soulever les violations répétitives des droits de l’Homme et des droits des «réfugiés» dans les camps de Tindouf, sombrant ainsi dans une partialité flagrante. Il a rappelé que le «Royaume avait mis en garde l’envoyé personnel du SG de l’ONU contre le risque de voir cette organisation internationale influencée par cette manoeuvre visant à donner l’impression qu’un recensement a eu lieu, estimant que le recensement est une nécessité urgente qui devrait avoir lieu conformément aux principes du droit international humanitaire».
Et d’ajouter que «toutes ces dérives placent à mille lieux la reprise des négociations, objectif annoncé par M. Ban Ki-moon avant sa visite, à quelques mois de la fin de son mandat». Pour le chef de gouvernement, «le SG de l’ONU n’a pas respecté les objectifs de sa visite dans la région et est même allé jusqu’à utiliser le terme «occupation» pour qualifier le recouvrement par le Maroc de ses provinces du Sud, ce qui déroge de façon drastique avec la terminologie traditionnellement utilisée par les Nations Unies s’agissant du Sahara marocain. Car l’usage d’une telle terminologie est sans fondement politique ou juridique, et contraire au droit international et aux usages en vigueur». Cette attitude hostile n’est pas la première du genre, a affirmé M. Benkirane, notant qu’«elle a été précédée par d’autres violations ces dernières années, en particulier depuis la nomination de l’actuel envoyé personnel du SG qui, en 2012, avait tenté d’intervenir directement dans la formulation des résolutions du Conseil de sécurité, marquant ainsi un précédent qui avait amené le Maroc à lui retirer sa confiance».

Finalement, le chef de l’Exécutif a estimé qu’ «il serait plus judicieux pour Ban Ki-moon de mieux évaluer le danger terroriste et l’instabilité qui menacent la région, et de reconnaître, à l’instar des grandes puissances, le modèle démocratique unique du Maroc qui représente un exemple à suivre au niveau régional à la faveur d’un équilibre entre sécurité et stabilité d’un côté, et renforcement de la sécurité et des droits de l’Homme, de l’autre. Le SG de l’ONU devrait par conséquent s’abstenir d’encourager l’éclosion d’entités fantoches et le morcellement régional qui ne peuvent induire qu’à davantage d’instabilité», a-t-il encore dit. M. Benkirane a aussi tenu à insister que «le Maroc, dans toutes ses composantes citoyennes, institutionnelles, politiques, syndicales et de la société civile, reste uni et soudé lorsqu’il s’agit de la défense de son intégrité territoriale».

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