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Découverte au sud-ouest d’Aïn Taoujdate de deux squelettes humains qui daterait de 6.000 à 14.000 ans

© D.R

Des chercheurs de l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine (INSAP) et de la Direction Régionale du Ministère de la Culture de Meknès-Tafilalet viennent de découvrir deux squelettes humains dont l’âge se situerait entre 6000 et 14.000 ans dans la grotte Kehf El Hallouf 2, dans la commune d’El Ksir à environ 6 km au sud-ouest de la ville d’Aïn Taoujdate (province d’El Hajeb).
Les ossements ont été trouvés dans des niveaux différents séparés entre eux par une couche archéologique d’environ 0.50 m, précise un communiqué de l’INSAP, parvenu lundi à la MAP.
Le premier squelette, dont l’âge se situerait entre 6.000 et 8.000 ans, appartient à un homme adulte qui fut inhumé dans une étroite fosse dans une position assise avec les membres inférieurs fortement contractés. Les talons des pieds touchent quasiment les os du bassin tandis que les genoux ont été ramenés au niveau du thorax.
« Les os des bras sont allongés le long du thorax tandis que ceux de l’avant-bras et des mains reposent directement sur le sol. Le crâne, légèrement baissé vers l’avant, a le regard orienté vers le nord. L’ensemble du corps rabattus sur le côté gauche s’appuyait sur un grand bloc surmonté d’un agencement d’amas de pierres. Un outil en pierre, un grattoir, semble être déposé intentionnellement au niveau des pieds du défunt » précise l’INSAP, faisant observer que les ossements ont subi plusieurs fractures et dérangements causés par le poids d’un grand bloc de condamnation de la fosse sépulcrale.
Après avoir rappelé que le second squelette, dont l’âge se situerait entre 8000 et 14000 ans, appartient à une personne adulte de sexe masculin, le communiqué indique qu' »Il a été mis à terre dans une fosse ovale de petite taille dont les parois ont été délimitées par des blocs de tailles moyennes. Le corps a été déposé dans une position repliée sur le côté droit. Les os du bras droit ont été placés le long du corps avec la main qui arrive jusqu’au bassin tandis que ceux du bras gauche ont été repliés et reposaient à proximité du crâne. Ce dernier, orienté vers le sud-est et basculant légèrement vers l’arrière, a été spécialement couvert par une petite dalle de calcaire ».
L’âge des deux sépultures reste encore à préciser par le biais des datations radiométriques. Néanmoins, selon l’analyse de la stratigraphie et du matériel archéologique rencontré, il s’agit de sépultures qui daterait du Néolithique pour la plus récente, et de l’Epipaléolithique pour la plus ancienne.
Cette « importante découverte », selon le communiqué, aura pour premier effet de refouler l’idée sur l’existence d’un hiatus entre ces deux cultures : celle des derniers groupes de chasseurs cueilleurs et des premières communautés agro-pastorales qui leur succédèrent.
Elle s’inscrit dans le cadre du programme de recherche nationale portant sur le thème « Cultures matérielles, techniques et évolution paléoenvironnementale du Moyen-Atlas central durant le Pléistocène et l’Holocène » que l’INSAP a mis en place depuis l’année 2005.

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