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« Depuis deux ans, nos priorités sont les mêmes au Parlement puisque rien n a été fait ! »

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ALM : Quelles seront les priorités de cette rentrée parlementaire selon vous ?
Adil Benhamza : Nous pensons, à l’Istiqlal, que les priorités seront les mêmes  qu’il y a deux ans au Parlement

puisque rien n’a été fait. Cela est d’autant plus vrai que la majorité des lois organiques nécessaires à la mise en œuvre de la Constitution n’a pas encore vu le jour. Sur ce plan, on peut carrément dire que le bilan gouvernemental est quasi néant. Mais le vrai problème que nous rencontrons aujourd’hui concerne la partie qui est habilitée à élaborer les projets des lois organiques. La Constitution est claire là-dessus puisqu’elle donne de larges prérogatives au pouvoir législatifs et aux parlementaires mais nous constatons que le gouvernement travaille à confisquer ce droit.   

La lenteur qui a accompagné la formation d’une nouvelle majorité gouvernementale ne risque-t-elle pas d’influer sur le travail du Parlement ?

La vraie problématique, celle qui a poussé d’ailleurs l’Istiqlal à quitter la majorité, est au niveau de l’institution du chef de gouvernement dont la gestion des affaires publiques est marquée par une improvisation et un flottement. C’est également un problème de volonté. C’est la raison pour laquelle la tension au niveau de la majorité risque de se poursuivre. Ceci est le résultat normal de l’absence d’une concertation, notamment en ce qui concerne l’élaboration des lois organiques. En étant complémentaires avec la Constitution, ces textes doivent normalement suivre la même méthodologie basée sur la concertation qui a abouti au nouveau texte constitutionnel du pays.   

Le projet de loi de Finances devrait marquer la rentrée parlementaire. Comment avez-vous trouvé la note de cadrage du chef de gouvernement sur ce sujet ?

Il faut rappeler que cette note a été diffusée alors que le gouvernement gère tout juste les affaires courantes en attendant la formation d’une nouvelle majorité. Ceci devrait poser un autre problème au niveau du contrôle et de la reddition des comptes. Car le futur allié des partis de la coalition gouvernementale pourrait bien dire qu’il n’est pas concerné par une note confectionnée avant son entrée au gouvernement. Il ne faut pas oublier que les données contenues dans la note de cadrage sont toutes destinées à hypothéquer davantage le pouvoir d’achat des ménages marocains. On est donc dans la même logique qui  a procédé à notre départ de la majorité où la prise de décision se fait loin de la concertation. L’exemple le plus frappant est celui de la mise en œuvre de l’indexation. La déclaration gouvernementale dans laquelle nous avons participé, prévoit la révision des tarifs comme première mesure dans la réforme de la Caisse de compensation. Bien évidemment, ceci n’a pas été respecté.

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