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Développement agricole : la statistique, socle de la bonne gouvernance

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Conçu par l’Organisation mondiale pour l’alimentation (FAO), enrichi et réalisé par la Banque africaine pour le développement (BAD) et hébergé par le Maroc, à travers le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime, un atelier sur la maîtrise de l’outil statistique comme préalable à l’élaboration des politiques publiques et à la bonne gouvernance dans le secteur agricole s’est ouvert mercredi à Rabat avec la participation des représentants de 48 Etats parmi les 54 du continent.

Dédiée au lancement des indicateurs de capacité des statistiques, la rencontre qui s’inscrit dans le plan 2011-2015 de la BAD pour l’amélioration des statistiques relatives à la sécurité alimentaire, à l’agriculture durable et au développement rural sur le continent, vise à contribuer à fournir aux décideurs des pays participants des systèmes nationaux et cohérents de statistiques permettant tout à la fois la connaissance qui préside à l’action et la comparaison entre pays  -et dans le temps- au moyen de données fiables. Objectif qui, selon Amani Abou Zeid, représentante-résidente de la BAD, est dicté par le fait que les pays africains ne disposent pas à l’heure actuelle de systèmes nationaux de statistiques agricoles et rurales qui alimentent «en informations statistiques pertinentes, fiables et disponibles dans les délais requis», les programmes et projets d’amélioration de la productivité agricole. Ce dernier objectif étant considéré par la BAD comme un enjeu vital tant l’agriculture entre en moyenne pour 34% dans la constitution du PIB et fournit 70% des emplois. Selon les représentants de la banque, c’est en considération de ces données macroéconomiques que l’institution s’est engagée résolument dans des actions propres à relever le défi de l’éradication de la pauvreté et de la réalisation de la sécurité alimentaire. Car «dans le cas de la plupart des pays

africains, la pauvreté et l’insécurité alimentaire sont des problèmes fondamentalement ruraux».
Le Maroc ne fait pas exception à la règle, a convenu le secrétaire général du ministère de l’agriculture et de la pêche maritime qui a rappelé que ces deux objectifs sont au centre des préoccupations du Programme Maroc Vert (PMV). Depuis 2008, a-t-il ajouté, cet ambitieux projet qui vise à moderniser l’agriculture marocaine et à la développer pour en faire un secteur moteur de la croissance, a tout à la fois engendré des emplois qui ont sensiblement contribué à réduire la pauvreté dans le monde rural et intégré l’agriculture dans le marché national et international. De surcroît, a-t-il précisé, en se déclinant en programmes  régionaux, ce plan non seulement promeut le développement local, mais il conforte encore la complémentarité entre les territoires. Convenant que la statistique, quand elle est fiable, est le socle sur lequel s’édifie une politique agricole efficace, il a dit les efforts du ministère pour se constituer une base de données dont la qualité permet la prise de décision rapide et appropriée.

Intervenant quelques jours seulement après un atelier sur le suivi des opérations financées par la BAD, la nouvelle réunion dédiée quant à elle aux indicateurs de capacité des statistiques agricoles indique que l’institution financière continentale veut convaincre de l’importance décisive de l’aspect gestion et gouvernance dans la réalisation des projets. Amani Abou Zeid a rappelé à ce propos que le montant global des financements de la banque s’est chiffré à un milliard de dollars. Dans le cas du Maroc, le portefeuille de la BAD dans le secteur agricole est de 250 millions d’euros, a-t-elle ajouté.

La représentante-résidente de la banque a révélé que pour la période allant de 2010 à 2012, l’institution a financé des actions de promotion agricole et de génération de revenus au profit de 3 millions de ménages africains, soit 31 millions de personnes. De surcroît, a-t-elle ajouté, grâce au financement de la banque, des actions ont été entreprises pour l’amélioration de la gestion de l’eau sur plus de 97.000 hectares et pour celle de la gestion des terres  sur une superficie de 1,25 million autres.

La BAD a en outre contribué à la construction ou à la réparation de près de 5.000 installations de commercialisation et de production ainsi que plus de 1.200 structures à vocation sociale. La banque a également fourni des vaccins, ou vacciné, plus de 1,5 million de têtes de bétail, distribué 307.000 tonnes d’intrants agricoles et «promu un vaste éventail de projets communautaires».

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