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Dialogue civil dans les sociétés arabes : Un changement des mentalités s impose

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Quelles sont les approches efficaces qui permettent de vulgariser les valeurs de citoyenneté donnant lieu à des comportements basés sur le dialogue pour le traitement des affaires de la nation quelles que soient la nature du conflit et la différence entre les élites et les acteurs actifs, ainsi qu’entre l’Etat et la société ? Ce questionnement épineux, parmi tant d’autres, a été posé par Driss Guerraoui, président du Conseil international d’action sociale pour la région MENA, en lançant, lundi à Rabat, les travaux de la 3ème rencontre consacrée au «Dialogue civil dans les sociétés arabes, expériences comparées».

Un thème dont le traitement est judicieux suite au Printemps arabe qui a régné sur la région. Dans ce contexte, les sociétés arabes devraient, selon M. Guerraoui, «développer de nouvelles pratiques basées sur le dialogue civil en tant que moyen institutionnel de la démocratie participative».

Pour ce faire, les pays arabes sont appelés, selon lui, à créer des espaces de médiation afin de cultiver le sens de l’écoute et vulgariser un débat social responsable et pacifiste, ainsi qu’un dialogue fructueux. Des espaces susceptibles de faire l’unanimité des intervenants et des forces vives autour des grandes réformes économiques, sociales, politiques, environnementales et culturelles. Au Maroc, un dialogue civil a été lancé, mais il demeure, selon Lahbib Choubani, ministre chargé des relations avec le Parlement et la société civile, jalonné de difficultés.

Ces entraves sont, selon lui, «inhérentes à l’imaginaire collectif d’un grand nombre d’élites qui estiment que les rapports entre l’Etat et la société sont conflictuels». D’où l’intérêt de veiller au changement des mentalités. Au niveau de son département, Choubani tend à consolider le dialogue civil en renforçant la relation entre le gouvernement, le Parlement et la société civile. A son tour, Driss El Yazami, président du CNDH, a abondé dans le même sens que le ministre et relève 5 types de défis.

A commencer par la veille à la cohérence entre l’ensemble des compétences institutionnelles avec un chevauchement de responsabilités. Cependant, il ne faudrait pas se limiter aux instances nationales pour instaurer un ancrage territorial. Aussi, il a mis l’accent sur les nouvelles articulations entre le gouvernement, les instances législatives et les partenaires comme l’a souligné M. Choubani. Le président du CNDH a également appelé à la consécration définitive de la liberté associative et la qualification des acteurs de la société civile. A bon entendeur salut !

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