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El Haouz : une sacrée histoire de foncier

La colère gronde dans plusieurs communes de la province d’El Haouz. Selon plusieurs habitants de cette province, ces derniers vivent un véritable drame dont l’origine est attribuée au représentant des Habous dans la région. Résultat de ce "litige", les transactions foncières dans cette province connaissant un grand essor des investissements touristiques se trouvent bloquées, comme en témoigne un élu local contacté par ALM.
«Depuis trois ans, ne se posait le moindre problème et les gens pouvaient acquérir ou céder leurs biens fonciers à Tahannaoute ou Ourika sans le moindre problème», affirme notre source qui ajoute que les choses se sont compliquées depuis le début de cette année 2006 avec une circulaire du Premier ministre Driss Jettou. Cette dernière stipule qu’une commission spéciale, au niveau de la province, devra inclure également le représentant des Domaines et celui des Habous. Pour conclure toute vente, sont requises les signatures de tous les membres. Or, selon plusieurs habitants, les deux responsables précités n’ont jamais assisté aux travaux de ladite commission et refusent de signer les P.V dressés par elle. Résultat, la province d’El Haouz se trouve aujourd’hui avec un total de dossiers dépassant 600 et surtout la colère des habitants et le risque d’une récupération politique par des milieux intégristes.
Nos sources affirment que les représentants des mêmes départements assistent bel et bien aux réunions de commissions similaires à Chichaoua et Kelaât Sraghna. Alors qu’une source à la province d’El Haouz ajoute que, face à l’ampleur du problème, le gouverneur Mohamed Ichennarn a dû saisir le ministère de l’Intérieur pour intervenir auprès du ministère des Habous et du ministère des Finances et de la Privatisation pour mettre un terme à ce blocage des investissements touristiques dans la région.
Pour un autre responsable communal dans cette région, ce blocage ne nuit pas uniquement à la région, mais aussi aux finances publiques puisqu’il prive l’Etat de conséquents frais d’enregistrement.
Ceux qui s’estiment lésés précisent qu’il ne s’agit nullement de terres domaniales ou des Habous, mais de biens hérités de père en fils et dont l’exploitation commerciale ne devrait, en principe, pas faire l’objet d’une procédure. Résultat, selon plusieurs habitants, une partie des habitants concernés par ce "litige" se trouve avec des procès sur le dos vu qu’ils ont déjà conclu des compromis de vente avec des tiers et même reçu des avances, mais sans pouvoir aller jusqu’au bout de l’opération.
Le certificat (autorisation administrative) dont il est question atteste qu’il s’agit de biens appartenant à ceux qui en assurent l’exploitation et qu’ils ne sont sous la tutelle ni des Domaines ni des Habous. Le document est nécessaire pour l’établissement de titres fonciers exigés notamment par des investisseurs étrangers avant de conclure la vente dans cette province où le prix de l’hectare a connu une augmentation vertigineuse. Selon nos sources, des familles d’El Haouz n’ont que cette option pour s’assurer des revenus et vivre plus convenablement.

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