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Entre complexe et frustration, Bouteflika échoue

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Pour énumérer et souligner toutes les raisons de ce complexe, je commencerais, Monsieur le Président, par remonter à votre nomination en tant que ministre de la jeunesse et des sports, une époque, rappelons-le bien, où les athlètes algériens n’ont jamais fait surface et encore moins monter sur un quelconque podium international, voilà déjà un exemple qui aurait dû inciter Boumediene à surseoir à votre nomination à la tête du ministère des affaires étrangères.
Sur ce, Boumediene décida de vous confier cet important ministère, non pas parce que vous êtes bardé de diplômes, mais tout simplement vous étiez considéré comme spécialiste des affaires marocaines, un pays, en effet, où vous aviez grandi et où vous disposiez d’un capital de connaissances et cela se comprend dans la mesure où le Maroc allait devenir une cible prioritaire pour le FLN algérien et ses services secrets.

Votre mission, donc, a consisté à mener à terme la politique hégémonique et expansionniste de l’Algérie. Le dossier d’une grande importance, en l’occurrence, celui du Sahara  encore sous domination espagnole, vous sera confié par Boumediene avec carte blanche, et, on le verra bien par la suite, des centaines de milliards de dollars y seront engloutis sans que vous ayez atteint l’objectif convoité, c’est-à-dire faire de ces provinces marocaines un balcon sur le littoral au profit de l’Algérie.   

Ces sommes astronomiques étaient destinées à l’achat des consciences et des complices, autrement dit, à s’allier des amis, amis qui oublient l’Algérie une fois le chèque encaissé, et ce, en attendant la prochaine conférence internationale pour monnayer de nouveau leurs voix. Aussi, des amis ! L’Algérie que les Africains surnomment «le pays arrogant et imbu qui se croit tout permis», n’en a jamais eu.

Malgré les moyens financiers dont disposait l’Algérie, les pressions et les chantages exercés par sa diplomatie sur un grand nombre de pays, votre ministère a piétiné sur place en stagnant au même endroit, et c’est en fait l’origine et même la cause de cette frustration qui vous ronge au point où elle vous a complexé pour la vie, vous ne pourriez, hélas, supporter l’avancée spectaculaire et le triomphe d’un Maroc, pourtant dépourvu de pétrodollars, mais qui a pu et su vous damer le pion.

Le dossier du Sahara de son nom de code «rio de Oro» puisque c’est ainsi qu’il est désigné à la chancellerie de ce ministère, et où vous aviez «brillé» par l’incompétence, la nullité et le recul face au Maroc, démontre  combien votre échec a été lamentable.
Aujourd’hui, vous revoilà en train de nous remettre le «disque des droits de l’Homme» et bien parlons en, et ce, en commençant par vous rappeler le génocide du peuple Touareg avec ses 20.000 morts et plus, ordonné en 1969 par le conseil de la révolution du FLN et vous étiez l’un de ses membres influents, un peuple que vous colonisez, en effet, depuis 1962.

Ensuite, rappelons à la mémoire du peuple mauritanien ce triste et pénible événement qui remonte à l’année 1974, date à laquelle le président Mokhtar Ouled Daddah était venu en Algérie pour rendre compte et expliquer à Boumediene le contenu de l’accord tripartite signé entre Madrid, Rabat et Nouakchott, chose que vous aviez considérée comme un affront.

Ainsi, après l’avoir malmené physiquement, vous l’aviez giflé à trois, Boumediene, vous Bouteflika et Kasdi Murbah, directeur de la sécurité militaire et des services secrets, ensuite vous l’aviez déporté à Bechar où il restera emprisonné pendant une semaine comme séquestré, et sans l’intervention énergique de Paris et d’autres capitales arabes et européennes, vous l’auriez, sans hésiter, simplement liquidé, et comme toujours vous auriez trouvé un terroriste pour lui faire endosser le crime. A cela s’ajoute l’expulsion de 40.000 Marocains, vivant en Algérie depuis des générations; une expulsion dont vous avez été l’artisan.

L’accord tripartite de Madrid a été un camouflet pour l’Algérie, car il a mis hors d’état de nuire votre combine échafaudée avec l’aide des Franquistes.
C’est là donc votre conception des droits de l’Homme ? Et cela s’est avéré vrai, car il se vérifie. Aussi l’Afrique doit en conclure que désormais, ces droits proprement dits passent après les désirs des boumédiénistes, en somme c’est du «fais ce que je te dis et ce que je fais ne te regarde pas».

 

Par Edouard Moha

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