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Forêts : Alerte rouge

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Cinquante ans de vie partent en fumée en cinq minutes. C’est le message que véhicule l’actuelle campagne de communication menée par le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification. Car le danger est bel et bien réel. Sans pour autant tirer la sonnette d’alarme, le Haut commissariat a voulu, à travers cette campagne, sensibiliser le grand public sur les dégâts des incendies. « Nous avons passé, la semaine dernière, un week-end noir. En fait, durant trois jours, les 17, 18 et 19 juin dernier, les incendies ont ravagé 750 hectares à Kénitra, Tanger, Larache, Taounate et Azilal», affirme Fouad Assali, chef de service de la protection des fôrets au sein du Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification.
Et d’ajouter, «avec ces derniers incendies, la superficie brûlée a presque doublé. En comptant les dégâts, depuis le début de cette année, la superficie ravagée par les incendies a atteint 1200 hectares».
Généralement, c’est la région du rif qui connaît le plus d’incendies. «Cette constatation a un lien, en fait, avec la nature de ces forêts. De nombreuses espèces ont subi le phénomène du gel, suite à la vague de froid qu’a connu le pays cette année. L’augmentation brusque des températures, dernièrement, a rendu les arbres vulnérables davantage », explique Fouad Assali. Ce changement climatique s’est répercuté donc d’une manière négative sur les forêts, en les rendant plus facilement «inflammables».
« L’eucalyptus est l’espèce qui a été fortement ravagée par les incendies, et ce parce qu’elle a été d’ores et déjà, d’une manière particulière, endommagée par l’effet conjugué du gel et de la chaleur», note-t-il. Outre le fait que certaines espèces avaient du mal plus que d’autres à faire face aux modifications brusques des températures, le Chergui a fait évoluer les choses de mal en pis. Les vents secs et forts ont, malheureusement, contribué à l’augmentation des zones incendiées. Par ailleurs, une récente étude du Haut commissariat a montré que le tiers des écosystèmes marocains est menacé.
Les résultats de cette étude ont révélé que le quart de la flore (notamment certaines espèces de plantes) est en danger, alors que 10% des vertébrés sont en voie de disparition. Le danger guette également le domaine forestier. En effet, la perte qu’engendre la dégradation de ces espaces a été estimée à 30.000 hectares, annuellement. Les experts du Haut commissariat ont évalué le coût annuel de la dégradation à 660 millions de dirhams. Au banc des accusés, l’élément humain est au premier rang. Dans 99 % de ces catastrophes, l’élément humain est responsable du déclenchement d’incendies, comme le cas, par ailleurs, de la forêt diplomatique à Tanger.

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