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France : semaine décisive pour le bras de fer sur la réforme des retraites

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Le bras de fer sur le projet de réforme des retraites de Nicolas Sarkozy va connaître son heure de vérité cette semaine avec deux nouvelles journées de manifestations mardi et samedi et des appels à des grèves reconductibles alors que le Parlement achève l’examen du texte. A l’approche de la dernière ligne droite, les syndicats augmentent la pression avec un appel à une journée de grèves et de manifestations mardi, la 5ème depuis début septembre, suivie d’une autre journée de mobilisation samedi, des appels également relayés par les partis de gauche. Les dernières manifestations avaient rassemblé des cortèges imposants, entre 900.000 personnes et un million de personnes selon la police, et près de 3 millions selon les syndicats. Et selon un sondage paru samedi, le mouvement reste populaire avec 71% des Français le jugeant justifié. Pour tenter de désamorcer la contestation, le gouvernement, qui reste inflexible sur le fond de la réforme, a lâché jeudi un peu de lest sur la retraite de certaines mères de trois enfants, des mesures aussitôt jugées insuffisantes par les syndicats. Mais l’exécutif mise surtout sur l’accélération du calendrier parlementaire pour décourager les manifestants. Après l’Assemblée nationale, le Sénat a voté, vendredi, la mesure la plus contestée, le recul progressif de 60 à 62 ans de l’âge légal de départ, et prévoit d’achever l’examen du texte à la fin de la semaine. La réforme devrait ainsi être définitivement adoptée par le Parlement avant la fin du mois. Ce scénario a poussé certains syndicats à durcir leur opposition, en déposant ces derniers jours des préavis reconductibles au-delà de mardi dans certains secteurs (transports, énergie, chimie…) ou entreprises (La Poste, France Telecom…). Dans un autre secteur stratégique, les raffineries, la poursuite de la mobilisation fait planer la menace d’une pénurie de carburants. Il est cependant difficile de pronostiquer si ces appels à la reconduction, qui font débat parmi les syndicats, seront suivis lors des assemblées générales qui se tiendront dans les entreprises après la journée de mardi. Les cheminots ont ainsi déjà prévu qu’ils ne s’engageraient pas seuls dans ce genre d’action. «Il y a ceux qui disent que, de toute façon, faire des grèves de 24 heures, ça ne sert plus à rien; donc, ils sont pour une grève reconductible. Mais il y a aussi des gens qui disent que les dés sont jetés et qu’ils en ont marre de payer pour les autres», explique Marc-André Gantner, cheminot à Tours (centre). «Les salariés décideront eux-même de la suite», juge-t-on prudemment à la direction du syndicat CGT, alors que l’autre grand syndicat, la CFDT, estime que «beaucoup de salariés rechignent à perdre une journée de salaire» et craint qu’un blocage du pays nuise à la popularité du mouvement. La participation des lycéens, qui ont organisé leurs propres défilés depuis jeudi dans plusieurs villes, ainsi que des étudiants, est aussi une inconnue.

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