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GTM : Le tribunal ouvre le dossier de la faillite

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Comme chaque mercredi, les anciens employés de la GTM se retrouvent au siège de l’UMT à Casablanca. Rendez-vous hebdomadaire depuis six années pour ces hommes et ces femmes qui en font une thérapie de groupe. Des questions qui fusent de partout et des sauts d’humeur qui soulèvent la tension. Ahmed Al Adham, leur représentant syndical, essaie de gérer l’angoisse, mais ce n’est pas toujours aussi facile : «Ils attendent l’exécution de la décision judiciaire de vente pour percevoir leurs indemnités. Cela devra prendre certainement beaucoup de temps et les nerfs sont à vif». Le Groupe Aït Mzal, concessionnaire de la marque Kia, qui a décroché la vente judiciaire s’est engagé à intégrer 226 des anciens employés et à mettre en place une unité de fabrication de carrosseries. Le reste du personnel licencié devra, quant à lui, percevoir des indemnités. C’est ce que M. Al Adham n’arrête pas d’expliquer à ses anciens collègues pour calmer un peu les esprits qui s’échauffent. «Certains vivent des calvaires et se voient confrontés à des situations sociales très difficiles, comme la saisie de leur logement ou encore le manque de sources de revenus. Il faut activer la procédure pour que la crise soit désamorcée, réellement», explique le représentant du personnel.
Un calmant, c’est à cela que sert ce rassemblement hebdomadaire au cours duquel les anciens employés s’informent aussi de l’évolution de l’affaire. Leur représentant devra rencontrer l’avocat du Groupe Aït Mzal pour s’enquérir de l’état d’avancement de la procédure. «Nous sommes sur le point de tout finaliser pour que la vente soit exécutée, les contrats préparés et les paiements prêts à être versés», affirme l’avocat du Groupe Aït Mzal, dont la société Deveco-Souss reprend, officiellement, l’ancienne usine de la GTM. Hier, au tribunal de commerce de Casablanca, cette procédure de finalisation était en cours et devait même prendre fin en début d’après-midi. En chiffres, cette concession vaut au nouvel acquéreur 150 millions de dirhams.
Une partie de cette somme, 20 MDH, sera versée en guise d’indemnités aux anciens employés. Le dossier aura tellement pris du retard que ces derniers doutent toujours : «Ils ne seront vraiment soulagés que lorsqu’ils toucheront leurs indemnités», déclare M. Al Adham. La vente a été conclue et le conflit social arrive, tout naturellement, à son terme. L’autre volet du dossier GTM, n’a pas été clos par le tribunal de commerce. L’opérateur allemand Continental qui s’est vu concéder GTM-Maroc par l’américain Général Tire, ainsi que les autres actionnaires convoqués refusent, toujours, de se présenter devant le tribunal de commerce. Ils sont poursuivis pour avoir provoqué la faillite de l’usine. Au mois de novembre dernier, ils se sont absentés ne laissant au juge que le seul choix de reporter l’affaire au 11 décembre, suite à la demande de leurs avocats. Mais, ce report n’aura rien changé. Une nouvelle audience est prévue pour le 15 janvier 2007.

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