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Huiles de table, un secteur dont la concurrence est «suspecte»

Le secteur des huiles de table retrouve une certaine sérénité avec une évolution intéressante. Tel est le constat relevé par le cabinet d’étude Mazars, mardi 6 mars à Rabat, lors de la présentation d’une étude, première en son genre, sur la concurrentiabilité des huiles de table réalisée en 2011. Selon les statistiques fournies par le cabinet, les huiles de table constituent 51% de la consommation des industries des corps gras au Maroc. Aussi, le taux des matières premières importées pour la production se situe à +80%. Parallèlement, le marché se caractérise, selon le cabinet, par une
structuration. Depuis 1996, cinq entreprises ont été fusionnées au sein de Lesieur Cristal. Entre 1996 et 2000, le secteur a eu tendance à se libérer pour le devenir totalement à partir de 2000 malgré l’entrée de Savola en 2004 qui s’est traduite par une guerre des prix. Au niveau du marché, Lesieur Cristal détient, selon des statistiques remontant à 2010, 60% des parts, Savola dispose de 12%, les huiles du Souss se taillent 25%, au moment où Siof se contente de 2%. Un nombre d’opérateurs qui demeure faible aux yeux du cabinet Mazars. Nonobstant, le secteur des huiles de table est tempéré, entre autres, par des barrières structurelles exigeant la disposition d’une capacité d’achat importante et des barrières financières situant les marges à <7%. De plus, les barrières commerciales nécessitent la mise en place d’un réseau de distribution. Chose qui rend, selon le cabinet Mazars, l’attractivité du secteur limitée. De surcroît, la trituration n’est pas rentable au Maroc, selon la même étude. Quant à la distribution directe, elle fait l’objet de limites, d’ailleurs c’est Lesieur qui dispose de la plus grande flotte à ce niveau. Concernant les risques de concurrentiabilité, Mazars a relevé que la concurrence déloyale est aujourd’hui avérée après les plaintes déposées, entre 2004 et 2006, par Lesieur contre Savola dont l’image est devenue positive en 2009. Pour 2011, le cabinet d’étude n’a relevé aucune situation discriminante de la part d’un opérateur ou ses partenaires. Ceci étant, l’étude a suscité un débat intense à l’issue de sa présentation. D’aucuns ont estimé que le secteur fait encore l’objet de contraintes malgré sa libéralisation et que la concurrence est «suspecte» au niveau du secteur tandis que d’autres ont qualifié l’étude de désuète de par ses chiffres.

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