L’affaire avait fait couler beaucoup d’encre il y a quelques mois. Un commerçant avait été soupçonné d’utiliser les revenus issus de ses investissements dans les produits périmés et impropres à la consommation dans le financement direct de l’organisation terroriste «Daech».
Jeudi dernier, le parquet général a requis la peine maximale, lors de son plaidoyer devant la chambre criminelle de 1er degré chargée des affaires de terrorisme près l’annexe de la Cour d’appel à Salé, à l’encontre de cet individu.
Tout en assurant que le délit de fraude est bien établi sur la base des rapports de saisie des produits périmés et impropres à la consommation, le parquet a ainsi requis la poursuite du mis en cause pour l’ensemble des chefs d’accusation retenus contre lui. La défense a, de son côté, estimé que les éléments de poursuite contre son client ne sont pas établis. Rappelons que, selon un communiqué du ministère de l’intérieur, cet homme a été interpellé le 15 juin dernier à Fès par le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ).
L’enquête menée par ce dernier avait révélé que le mis en cause finançait, par les revenus de la vente de ces produits, les combattants de Daech. L’enquête avait également permis la découverte d’autres entrepôts à Tanger, Oujda, Ouarzazate, Marrakech et Al Hoceima.