Le ministre des affaires étrangères et de la coopération, Taïeb Fassi Fihri a reçu, mardi à Rabat, l’ambassadeur de Tunisie au Maroc, Rafeh Ben Achour, pour «réitérer la demande officielle au sujet de l’ouverture d’une enquête sur les événements violents, la réaction disproportionnée des forces de l’ordre tunisiennes et les dépassements constatés à l’encontre des supporters marocains» ayant assisté à la finale retour de la Ligue des champions d’Afrique de football opposant le Wydad de Casablanca à l’Espérance de Tunis. Dans un communiqué du ministère des affaires étrangères et de la coopération, M. Fassi Fihri a souligné l’importance d’établir «les faits graves survenus à Radès et de déterminer les responsabilités en vue de prendre les mesures nécessaires à même d’assurer que de tels incidents ne puissent se reproduire à l’avenir». M. Fassi Fihri a confirmé, de nouveau, «la volonté du Royaume du Maroc de consolider les relations fraternelles qui lient les deux peuples, marquées par le respect mutuel, la compréhension et la solidarité», indique la même source. Cette audience s’inscrit dans le cadre des consultations permanentes et des excellentes relations qui unissent les deux pays frères, ajoute le communiqué. Par ailleurs, les évènements survenus à l’issue de ce match «ne peuvent en aucun cas altérer les relations étroites entre les deux pays et les deux peuples frères», a affirmé mardi le porte-parole du ministère tunisien de l’intérieur, Hicham El Moaddab. Lors d’une conférence de presse au siège de la Primature à Tunis, M. El Moaddab a exprimé les sentiments d’amitié, de respect et d’estime que portent les Tunisiens à l’égard du peuple marocain, regrettant les actes de violence et de hooliganisme ayant émaillé cette rencontre et qui ont été l’oeuvre d’«un petit groupe de supporteurs marocains». Il a, à cet égard, noté que les forces de l’ordre tunisiennes avaient «reçu l’ordre de ne pas répondre aux provocations du public et ont essayé de contenir la situation tout au long de la rencontre, malgré des agissements inappropriés provenant d’une partie du public marocain, tels des jets de bouteilles et la profération d’injures». «Après le coup de sifflet final, les spectateurs marocains ont essayé de se mêler au public tunisien, ce qui a obligé les forces de l’ordre à leur barrer la route», a ajouté M. El Moaddab.