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IRCAM : Un bilan mitigé pour 2004

Le Conseil d’administration de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) s’est réuni, les 24 et 25 mars dernier, en session ordinaire au titre de l’année 2005. Durant cette réunion, à laquelle les sept démissionnaires n’ont pas pris part, le Conseil a examiné et adopté le rapport d’activité de l’année 2004.
Vraisemblablement, le recteur Ahmed Boukous pourrait user de sa prérogative de proposer de nouveaux noms au Souverain, pour remplacer les démissionnaires. En d’autres termes, le sort de ces derniers est scellé. Le Conseil d’administration s’est attardé sur les réalisations enregistrées dans les différents domaines, en dépit des difficultés et des contraintes rencontrées sur le terrain. L’année écoulée "annonce des lendemains prometteurs pour notre institution, en dépit d’aléas passagers que nous saurons tous, de façon solidaire, dépasser pour l’intérêt de l’amazighité et de notre patrie", a souligné Boukous. Dans le domaine de l’enseignement, le Conseil d’administration a souligné que l’un des principaux problèmes rencontrés par l’enseignement de l’amazigh consiste en la diffusion du manuel. Cette diffusion n’a pas été généralisée à toutes les écoles où l’amazigh est pourtant enseigné. Par ailleurs, la formation de base et la formation continue au profit des inspecteurs et des enseignants n’ont pas été assurées dans plusieurs Académies. L’IRCAM pointe ainsi du doigt le rôle ministère de l’Education nationale (MEN). "Nous pensons qu’avec la réactivation de la Commission mixte IRCAM-MEN, la plupart des difficultés rencontrées en 2004 seront aplanies", explique Boukous. Pour ce qui est du domaine médiatique, l’IRCAM a signé une convention de partenariat avec le ministère de la Communication. Dans le cadre de cette convention, des projets ont été déclinés, concernant les chaînes nationales (TVM, 2M, TV Educative, Almaghribiya, etc.), mais n’ont pas été réalisés à ce jour. Jusqu’ici l’IRCAM n’a pas été sollicité en tant que partenaire.
Il est cependant intervenu à quelques occasions en tant que consultant pour ce qui concerne certaines productions.
"Il y a lieu de préciser que l’IRCAM n’est ni producteur ni réalisateur mais consultant. Sa mission est de valider les projets sur l’amazigh", poursuit Boukous. Il n’est pas encore associé par un protocole de coopération à la Haute autorité de l’audiovisuel, rappelle-t-il. Sans oublier que l’Institut entretient de faibles relations avec le secteur privé dans le contexte de la libéralisation du champ médiatique. Une chose est sûre, l’IRCAM ne semble pas être pris au sérieux par bon nombre de milieux.
Cette marginalisation, pour ne pas dire ce dédain, n’aura pour conséquence que de renforcer le camp des extrémistes qui considèrent que l’IRCAM a failli à sa mission. C’est-à-dire d’ériger l’amazigh en force culturelle et non en argument folklorique de la richesse marocaine.
La question amazigh est à ce sens une bombe à retardement dont la charge peut croître jour après jour. La désamorcer c’est donner à Boukous une chance de mener à bien sa mission.
Ce message est bien évidemment adressé à Nabil Benabdellah et à Habib El Malki.

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