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L UMT entre en campagne contre l article 288 du code pénal

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Le SNES– Syndicat national de l’enseignement supérieur  – qui se disloque, l’UMT – Union marocaine du travail- qui révise ses petits papiers, l’UNMT – Union nationale du travail au Maroc- qui montre des signes de dissensions internes, l’UGTM – Union générale des travailleurs du Maroc- qui se cherche depuis que son leader est devenu le patron du parti de l’Istiqlal… le mouvement ouvrier vit une période d’incertitude qui n’épargne quasiment aucune des grandes centrales.
En particulier celles dites représentatives et que le gouvernement considère comme son partenaire social privilégié. Derniers épisodes des péripéties indiquant que les syndicats se cherchent : la démission du courant dit réformiste de la matrice originelle du SNES. Considérant que les décisions du 10ème congrès qui s’est tenu du 15 au 17 mars à Salé sont entachées d’illégalités, les réformistes ont appelé les «militants» non seulement à les dénoncer, mais les inviter à quitter le syndicat.
A Casablanca, le secrétariat général de l’UMT, le syndicat historique au Maroc, a célébré dans la réflexion et la recherche de nouveaux moyens d’action l’anniversaire de sa création. Selon le communiqué publié à cette occasion, le syndicat qui est en passe de se forger de nouvelles alliances note que l’actuel gouvernement fait montre d’une opposition patente et d’une agressivité déclarée à l’encontre des travailleurs et de leurs droits sociaux.
Le document qui salue «58 années d’action militante en faveur de la classe ouvrière» et qui dit l’engagement du syndicat à la continuer dans la conformité au référentiel des premiers jours, dénonce les atteintes répétées aux droits des travailleurs et les poursuites judiciaires engagées par l’administration en poste contre les ouvriers «dont le seul tort est de réclamer leurs droits». Jugeant que ces agissements comme les brimades et les autres mesures répressives perpétrées par l’actuel gouvernement au quotidien sont contraires à l’esprit et à la lettre de la Constitution de juillet, l’UMT envisage de mener campagne contre ces agissements.
Durant un mois dans ses bureaux et ses annexes à travers l’ensemble du territoire national, l’UMT entend dénoncer les actions du gouvernement contre les droits et les libertés syndicales.
Ce syndicat dénonce en particulier l’article 288 du code pénal qui «pénalise l’action syndicale» et veut en obtenir l’abrogation. Outre cette condamnation sans appel, l’UMT s’est prononcé pour le renforcement de sa lutte en faveur des droits des travailleurs et s’est félicité de son action dans les domaines sociaux sur lesquels il a été amené à se prononcer.
Le bulletin cite la réforme fiscale, celle de la Caisse de compensation et celle des régimes de retraite. Ces exemples donnent à penser que l’UMT est à l’orée d’une radicalisation de son action face «à un gouvernement que, comme la plupart des autres partenaires sociaux, le syndicat considère comme hégémoniste et réfractaire à l’approche participative».
Les prémices de cette nouvelle orientation seraient d’autant plus prometteuses qu’on a observé un très net rapprochement entre l’UMT et l’USFP –parti de l’opposition- au détriment de son ancienne alliance avec le PPS- parti d’appoint dans la majorité gouvernementale.

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