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La jeunesse et le Maroc de 2030

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Une enquête dans le cadre de la réflexion prospective avait été menée auprès des jeunes

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Les résultats de l’enquête ont montré une grande ambition en termes d’insertion sociale : 74% auraient, à cet horizon, un statut de cadres supérieurs et 23,2% de cadres moyens ; la vie active de 65,2% des personnes enquêtées se déroulerait au Maroc. 36,3%, cependant, se voient vivre à l’étranger.

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Sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi, le Haut-Commissariat au Plan avait conduit durant la dernière décennie une réflexion prospective sur le Maroc 2030. Une telle réflexion était bien évidemment arrivée à la phase d’élaboration des scénarios, exploratoire, alternatif ou de rupture, dans l’un ou l’autre desquels le Maroc, après débats, pourrait choisir d’inscrire l’itinéraire stratégique de son développement économique et social, conformément à une planification rénovée qui répond aux exigences du monde moderne. Ces travaux ont donné lieu à plusieurs forums, séminaires et études.

Ils ont porté sur l’environnement géostratégique et géoéconomique, la société marocaine, les structures économiques et les sources de croissance, les rapports entre croissance et emploi, croissance et développement humain ou encore sur certains secteurs privilégiés en raison de leur impact actuel ou futur sur le développement de notre pays tels que l’énergie, l’agriculture ou le tourisme. Ces études constituent, aujourd’hui, les composantes de ce qu’on appelle «la base» dans le jargon de la prospective. C’est là une somme de connaissance, d’analyse et de réflexion sur le passé, le présent et les futurs possibles de chacune de ces composantes. En appui à ces travaux, le Haut-Commissariat au Plan entend intégrer les résultats d’enquêtes visant à déceler la perception que certaines catégories socio-économiques ont de leur avenir et celui de leur pays.

A travers cette enquête, l’objectif visé est d’appréhender comment une partie des jeunes marocains se projette en 2030 et perçoit son propre situation et son environnement national et international. A cet effet, il leur a été demandé d’imaginer, outre leurs situations personnelles à cet horizon, les grands titres parus un jour J de 2030, dans les différents organes médiatiques sur l’actualité nationale et internationale.

Le choix des jeunes bacheliers n’est pas fortuit, bien qu’ils ne représentent qu’une faible proportion de la jeunesse marocaine. L’intérêt d’une telle catégorie de population nous a semblé procéder de la représentativité de cette élite du futur alors qu’ils sont encore à un âge où les ambitions ou encore les inquiétudes sont autant d’expressions des difficultés du présent que de l’espoir du futur.

Aussi les réponses apportées par ces jeunes aux questions qui leur sont posées doivent-elles être interprétées sous ce double éclairage. Ainsi, les résultats de l’enquête ont montré notamment une grande ambition en termes d’insertion sociale : 74% auraient, à cet horizon, un statut de cadres supérieurs et 23,2% de cadres moyens ; la vie active de 65,2% des personnes enquêtées se déroulerait au Maroc. 36,3%, cependant, se voient vivre à l’étranger ; les sources d’accès à l’information seraient dominées par les nouvelles technologies de l’information et de la communication : pour 71,4%, cette source serait l’Internet. L’attention de 29,3% des enquêtés est focalisée sur les questions sociales avec une forte prédominance des questions liées au développement humain, celles-ci étant marquées, en particulier, par de nettes performances en matière de lutte contre l’analphabétisme, le chômage, l’habitat insalubre, etc. Les questions politiques, quant à elles, étaient déjà fortement présentes dans 23,5% des réponses avec une prédominance des questions liées à l’intégrité territoriale (9,4%) et aux relations avec l’environnement régional et international.

Les questions économiques, de leur côté, sont au centre de 17,7% des réponses, les sciences et les technologies de 12,9% et le sport de 10,3%.

Le HCP avait conclu que dans l’ensemble, la vision des jeunes était largement optimiste pour leur pays qu’ils perçoivent en plein essor, voire comme une grande puissance économique, technologique et militaire. C’est le cas des trois quarts de la population enquêtée. Cependant, 10,9% ont une vision plus mitigée et 6,2 %, une vision bien pessimiste.

Pour les premiers, le Maroc continue à affronter les mêmes problèmes et pour les autres la situation se serait, plutôt, détériorée.

 

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