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L’action de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains prend de la vitesse

© D.R

Le ministre des habous et des affaires islamiques veut accélérer le lancement concret des activités de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains.

L’intention d’Ahmed Toufiq ainsi que des participants des 32 pays africains membres de cette fondation à cette assemblée, qui s’est poursuivie jusqu’à samedi et s’est tenue sur Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, s’est davantage dégagée, vendredi soir à Fès, lors de la 1ère session ordinaire du haut conseil de cette Fondation. «Il importe de gagner du temps en mettant en place les grandes lignes du plan d’action et en entamant la programmation sur la base de procédures qui garantissent la continuité de l’action de notre Fondation et lui permettant d’aller de l’avant pour la réalisation de ses nobles objectifs», précise le ministre, également président délégué de cette structure.

Des programmes en 4 éléments

Il s’agit en premier lieu, selon M. Toufiq, de la conformité de ces programmes aux lois de chaque pays et de sa politique en tenant compte de ses intérêts et ses procédures. Le 2ème élément étant le respect des objectifs tracés dans les statuts de la Fondation. Dans ce sens, il est possible de proposer des axes particuliers selon chaque pays outre ceux généraux.

Il est également question de mettre à disposition des moyens de réalisation tout en tenant compte, en dernier lieu, de la faisabilité, de l’efficience et de la priorité. Dans le cadre de ces programmes, le ministre conduit l’exemple, entre autres, de l’animation culturelle notamment à travers les publications et les moyens de communication modernes et la contribution éventuelle à l’organisation du rite du pèlerinage. De plus, des marques, également au nombre de 4 sont censées, aux yeux du ministre, imprégner l’action et les orientations de la Fondation.

A commencer par la sincérité de l’intention envers Dieu. «Cette marque doit impérativement être visible aux yeux du public à travers l’exemplarité de la conduite des personnes actives dans la Fondation, particulièrement concernant les volets de gestion», estime-t-il. La deuxième étant l’interactivité avec l’environnement de chaque pays. Quant à la troisième marque, elle se veut d’insuffler une dynamique soutenue et constante à la marche de la fondation. Le tout en réalisant «les œuvres les plus utiles avec le moindre coût».

Pour un modèle religieux concret

Egalement de la partie, Mohamed Yssef, secrétaire général du Conseil supérieur des ouléma, estime que les ouléma doivent rester de fervents défenseurs de la sûreté et sécurité de la nation. Il caresse, à son tour, l’espoir que cette édition sera la pierre angulaire du lancement d’un plan d’action.

L’objectif étant, selon ses dires, «la construction d’un modèle concret répondant à la vision de Amir Al Mouminine, SM le Roi Mohammed VI, qui a honoré la fondation de son nom». Pour l’heure, il a été, dans le cadre de cette structure, procédé, comme le précise Charif Ibrahim Saleh Al-Husseini, à la formation des comités ad hoc et à la réalisation d’un grand nombre de tâches administratives. «Par ailleurs, des antennes ont été ouvertes dans certains pays, tandis que de nouveaux bureaux verront bientôt le jour dans d’autres pays», enchaîne le président du comité de fatwa et du Conseil islamique nigérian et chef de l’antenne de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains en République fédérale du Nigeria. Aussi, le cadre théorique a été, d’après lui, mis en place afin d’appliquer les programmes de la Fondation de telle sorte qu’elle puisse atteindre ses nobles objectifs.

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Quelques recommandations

Les participants à l’événement ont, entre autres, recommandé samedi soir la nécessité d’agir en vue de parachever l’ouverture des sièges de l’ensemble des sections de la Fondation, avant la fin du mois d’avril 2018. Ils ont également exhorté de se mettre d’accord sur la périodicité de la session ordinaire du Conseil supérieur fixée au mois d’octobre de chaque année. Aussi, la fondation organisera, durant l’année 2018, trois conférences, dont l’une aura lieu au Maroc et les deux autres dans d’autres pays. De plus, le secrétariat général de la Fondation accueillera trois ouléma appartenant à chaque section au rythme de deux sections par semaine, qui résideront au Maroc pendant une semaine. Désormais, les sections peuvent également exprimer leurs besoins en exemplaires du Saint Coran. Comme elles peuvent procéder à l’édition, la publication et la traduction, avec le soutien de la Fondation, de certains livres nécessaires à la bonne compréhension des principes de la religion de la part de la population.  

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«L’Islam malékite du Maroc se trouve dans environ 95% de l’Afrique»

Questions à Mina Gassita Farhane, membre du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon à la condition féminine et au secrétariat général de la Fondation Mohammed VI- section Gabon

ALM : Quel regard portez-vous sur le modèle religieux en Afrique ?

Mina Farhane Gassita : Je vais vous répondre par rapport à la commission à laquelle je fais partie. Dans ce cadre, nous parlons de la sauvegarde du patrimoine culturel islamique africain. Déjà, nous constatons que les Africains sont tolérants et excellent en Islam modéré pour la simple raison que la majorité d’entre eux sont des soufis. Le soufisme c’est d’abord l’humilité, la tolérance et le pardon. Que ce soit ceux qui sont dans la Tariqa Tijanie ou Kadiria, c’est un principe. Nous avons également l’identité africaine ancestrale et géographique parce que nous nous retrouvons, nous Africains, unis du Nord au Sud. Le continent est en fait uni. L’Islam est venu pour consolider cela. C’est ce qui est merveilleux. Quand nous voyons ceux qui se convertissent, personne ne les oblige à le faire. Nous assistons quotidiennement à ces conversions. Cependant, ils se convertissent de par les observations qu’ils font des musulmans, soit les honnêtes et humbles. De plus, l’Islam tel qu’il est prôné par le Maroc, notamment malékite, nous le retrouvons dans environ 95% de l’Afrique.

Comment envisagez-vous de mettre en pratique les recommandations de ce haut conseil ?

C’est très simple. Ce sera dans le respect total des clauses et des articles du Dahir de la Fondation. Si chaque section respecte les articles du Dahir de la Fondation, il reste à chaque section d’aller les mettre en pratique. Déjà, Sa Majesté en a jeté les jalons. Il a fait quelque chose que personne d’autre n’a fait. Il a réuni les Africains en honorant les ouléma.

En tant que femme savante, quel est votre apport aux missions de la Fondation ?

Par rapport à moi et ma commission, nous avons eu à parler par rapport à l’histoire de l’Islam dans notre pays. Il était à l’état embryonnaire. Actuellement c’est un bébé qui court. C’est dire la manière dont l’Islam progresse. Quand on voit les conversions, nous trouvons plus de femmes qui ont besoin d’encadrement. La Fondation vient à point nommé dans ce sens. Vu les solutions qu’elle offre, les femmes musulmanes gabonaises vont trouver leur compte dans les bibliothèques, les formations en amont et en aval. Ainsi, on va faire venir des femmes au Maroc qui vont apprendre dans le domaine de la formation, de la langue arabe et la jurisprudence islamique. Comme on aura des mourchidates marocaines qui iront au Gabon pour faire des formations. Ces mourchidates marocaines ont la particularité de maîtriser l’arabe et le français. Nous en avons besoin chez nous surtout que les femmes gabonaises veulent apprendre la psalmodie du Coran en arabe.

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