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Le gouvernement n’attendra pas les syndicats

© D.R

Il compte appliquer l’augmentation des salaires dans tous les cas

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Le projet de loi de Finances 2019 pourrait connaître un allègement de l’IR (Impôt sur le revenu) pour les employés ayant des enfants scolarisés. Le but étant de faire profiter également les salariés du privé de l’amélioration des revenus voulue par l’Exécutif.

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Alors que les partenaires sociaux n’ont pas réussi à trouver un accord avant le 1er mai, il semble que le gouvernement est décidé à mettre en œuvre l’offre proposée dans le cadre du dialogue social. La nouveauté c’est que l’Exécutif compte y aller même sans les syndicats. Dans ce sens, le chef de gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a annoncé qu’une partie de l’offre gouvernementale sera mise en œuvre dans le cadre du prochain budget même si aucun accord n’est trouvé avec les autres partenaires sociaux d’ici là. Autrement, la hausse des salaires au profit des fonctionnaires pourrait figurer dans le cadre du projet de loi de Finances 2019 qui sera soumis au Parlement en octobre prochain.

Les responsables veulent ainsi franchir le pas en raison de la situation socio-économique actuelle. Pour rappel, le gouvernement a proposé aux syndicats une hausse des salaires dans la fonction publique de 300 dirhams étalée sur une période de trois années, soit une hausse de 100 dirhams par an jusqu’en 2021. Cette hausse se limitera, selon les responsables, uniquement aux fonctionnaires percevant un salaire mensuel de moins de 5.200 dirhams. La proposition gouvernementale n’est pas fortuite puisqu’elle a été pensée pour calquer avec la nouvelle programmation triennale. En effet, la loi organique de finances, mise en œuvre d’une manière progressive depuis 2016, a introduit le principe de l’élaboration de la loi de Finances de l’année par référence à une programmation budgétaire triennale (PBT).

Le chef de gouvernement avait d’ailleurs envoyé une circulaire en mars dernier pour fixer les orientations générales des projets de budget des années 2019, 2020 et 2021.

Une méthode qui permet, en outre, de donner une meilleure visibilité de l’évolution des charges de l’Etat, notamment en ce qui concerne la masse salariale.

Le projet de loi de Finances 2019 sera donc très attendu concernant la mise en œuvre de l’offre gouvernementale présentée lors des derniers rounds du dialogue social. Il faut préciser que l’Exécutif a déjà mis en œuvre une première partie de son offre. Il s’agit bien évidemment de la revalorisation des allocations familiales servies par la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale). Lors des festivités du 1er mai marquant la célébration de la fête du travail, les responsables ont annoncé l’augmentation des allocations de 200 à 300 dirhams toujours pour les trois premiers enfants des fonctionnaires de l’administration publique. El Othmani avait expliqué que la hausse prenait effet immédiatement pour les fonctionnaires alors qu’une demande sera déposée lors du prochain conseil d’administration de la CNSS prévu au cours du mois de juin, pour en faire profiter également les salariés du secteur privé. Le projet de loi de Finances 2019 pourrait également connaître un allègement de l’IR (Impôt sur le revenu) pour les employés ayant des enfants scolarisés.

Le but étant de faire profiter également les salariés du privé de l’amélioration des revenus voulue par l’Exécutif. Par contre, l’ajout d’un nouveau grade dans la fonction publique et la prime d’éloignement devront attendre un accord plus global avec les partenaires sociaux. Reste à connaître la position des syndicats qui avaient rejeté l’offre gouvernementale s’attachant à une hausse généralisée des salaires de l’ordre de 400 dirhams. En tout cas, le chef de gouvernement reste optimiste. Il a déclaré hier, lundi, devant les députés de la première Chambre dans le cadre de la séance mensuelle de questionnement sur la politique générale que «le gouvernement reste attaché au dialogue social» et que «les réunions avec les partenaires sociaux vont reprendre surtout avec l’élection d’une nouvelle présidence à la tête de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc)». Il a également insisté sur le rôle «important» que peuvent jouer les syndicats dans le dialogue social.

A noter que le gouvernement et les syndicats ont des divergences également sur l’agenda législatif concernant notamment les projets de lois organiques relatifs à la grève et à l’organisation des syndicats.

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