D’abord sur le plan de la forme, l’espace d’exposition marocain a rivalisé en visibilité, raflant la vedette aux autres stands figurant sous le chapiteau du Grand Palais à Paris. «Il a été l’espace le plus visité de l’événement», indiquent les organisateurs du Salon. Ensuite sur le fond, puisque le Maroc a formulé une résolution aussi ferme qu’ambitieuse. Et pour cause, le Royaume s’engage à réduire de 32% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici… 2030 !
Il pourrait y réussir à hauteur de 13% avec ses propres fonds, mais s’il bénéficie d’un soutien financier international, «ce chiffre pourrait carrément doubler pour atteindre les 32%», indique-t-on auprès du ministère de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement, chapeauté par Abdelkader Amara.
En gros, cela correspondrait à près de 401 millions de tonnes CO2 qui ne seront plus lâchées dans l’atmosphère par le Maroc entre 2020 et 2030, à condition que le pays reçoive un appui estimé à 45 milliards de dollars entre 2015 et 2030. Entre-temps, le Royaume n’a pas attendu pour commencer sa transition énergétique. En témoignent les projets de développement de l’énergie solaire, de l’éolien et l’hydroélectrique, qui ont été entamés un peu partout, à l’instar de la première centrale Noor Ouarzazate I d’une capacité de 160 MW.
Rappelons enfin que la prochaine édition de la conférence des Nations unies sur le climat (COP 22), prévue en novembre prochain à Marrakech, sera l’occasion de faire le suivi et d’évaluer tous les engagements pris à Paris. Déjà, dans le cadre de la COP21 (par 21, il faut comprendre que la conférence en est à sa 21ème édition), un accord qualifié d’historique vient d’être paraphé par les 195 pays qui ont répondu présent à l’événement. Un succès qu’il faudra incontestablement réitérer à Marrakech, au Maroc, à la prochaine COP22…