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Le marocain El Motassadeq libéré

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Il y a des degrés dans la suspicion. Celle qui pesait sur Mounir El Motassadeq n’était pas assez intense pour justifier son maintien derrière les barreaux. La porte-parole de la Cour d’appel de Hambourg a expliqué que le maintien en détention de l’intéressé nécessitait “un haut degré de suspicion“. Mounir El Motassadeq, 30 ans, a pu quitter mercredi, dans l’après-midi, avec le sourire le Palais de justice de Hambourg. Il était attendu à l’extérieur par quelques amis et une foule de journalistes auxquels il a refusé de faire des déclarations.
La liberté qu’il retrouve n’est pas toutefois totale. Après deux ans et quatre mois de détention, Mounir El Motassadeq a été remis en liberté sous conditions. Les limites de sa liberté ne vont pas au-delà des frontières de Hambourg. Il ne peut pas quitter cette ville, doit résider au domicile de sa femme et se présenter deux fois par semaine à la police. Le Marocain a dû également rendre son passeport. El Motassadeq avait été condamné, en février 2003, pour “complicité de meurtre dans 3.066 cas“. Ce chiffre correspond à l’estimation du nombre de victimes des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. Il était accusé aussi de “participation à une organisation terroriste“. Ces chefs d’accusation lui ont valu la détention depuis novembre 2001.
Mais, le 4 mars, la Cour de cassation allemande (BGH) avait cassé le verdict et ordonné un nouveau procès, estimant que les droits de la défense n’avaient pas été pleinement respectés dans cette procédure. En effet, Mounir El Motassadeq n’avait pas pu bénéficier du témoignage de Ramzi Binalshibh, un Yéménite détenu par les Américains dans un lieu secret. Cet homme est soupçonné d’avoir été le contact entre la cellule de Hambourg et Al-Qaïda. Son témoignage était décisif pour inculper ou innocenter le Marocain.
Après le manque de coopération des autorités américaines, le Marocain avait déposé une demande de mise en liberté. Cette requête avait été examinée vendredi par la Cour d’appel de Hambourg. Au cours d’une audience à huis clos, de nouveaux éléments à décharge pour le Marocain ont été présentés à la Cour, avait dit l’un de ses avocats, Josef Graessle-Muenscher. Le Marocain sera rejugé à partir du 16 juin par la Cour d’appel de Hambourg, mais devant une autre formation que celle qui l’avait condamné la première fois. Il était le seul condamné au monde pour les attentats du 11 septembre 2001.

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