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Le ministère de l intérieur débat du leadership féminin

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Quel rôle pour la femme dans la participation à la politique et dans le secteur public ? se sont interrogés les représentantes des mouvements pour l’égalité des genres de plusieurs pays de la région MENA au cours d’une conférence internationale organisée lundi à Rabat à l’initiative du ministère de l’intérieur en partenariat avec ONU-Femmes et d’autres organisations internationales. Tournant autour de l’axe central du leadership féminin, la rencontre s’est déroulée en présence d’une centaine de femmes représentant une quinzaine de pays dont la Tunisie, l’Algérie, le Bahreïn, l’Egypte, l’Irak, la Jordanie, le Koweït, la Libye, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, la Palestine, le Yémen, les Etats-Unis d’Amérique et le Canada.  
Le ministre de l’intérieur qui a présidé aux côtés du ministre délégué à la fonction publique et à la modernisation de l’administration la séance inaugurale de la rencontre, l’a placée dans le cadre de l’amitié maroco-américaine et de la volonté des deux partenaires de davantage entreprendre en commun au service du développement durable et de la paix. Mohand Laenser qui a mis en exergue les progrès du Maroc sur le plan de l’égalité genre et de la parité a évoqué certains des moments marquants de la volonté du Royaume d’aller plus à l’avant sur la voie de l’éradication de toutes les formes de discrimination contre les femmes.
Mettant en évidence l’intérêt porté par SM le Roi à ces questions, il a rappelé que le Royaume a signé le protocole facultatif (Cedaw) le 12 de ce mois de novembre à Marrakech et a annoncé que 6.000 femmes ont bénéficié de l’aide publique pour un meilleur positionnement dans la vie politique.
De cette amélioration de situation, Abdelâdim El Guerrouj a déclaré en ce qui concerne la fonction publique que son département envisage de porter le pourcentage des postes qui y sont détenus par les femmes de 15,3% qu’ils sont actuellement, à 22% en 2014. Il a annoncé que 37,7% des fonctionnaires sont des femmes aujourd’hui, alors qu’elles n’étaient que 21% en 1981. Il a, en outre, estimé qu’une modernisation réaliste n’est pas concevable sans la participation à égalité des genres. Selon les organisateurs, les déléguées à la conférence représentent les Parlements, les instances de la bonne gouvernance, les collectivités territoriales, le secteur public, le privé, les universités, la société civile et les médias des pays participants. Sont également présents à la réunion des experts internationaux dans le domaine de la promotion de la participation de la femme à la gestion des affaires publiques.
Axée sur le leadership, cette conférence internationale touche également à l’éradication de la violence contre les femmes, au renforcement de leur position dans le dialogue pour la paix, à la promotion de leur rôle et de leur action économique et à la priorisation de l’égalité genre dans les instruments de la planification, des lois de Finances et de la documentation statistique.
Tous objectifs que les organisateurs placent dans le cadre global d’une plus grande conformité aux conventions internationales signées par le Maroc.
Au demeurant, des objectifs qui se situent en plein dans l’esprit de la Constitution de 2011 «qui met le point sur la nécessité de relancer la représentation politique des femmes et leur participation à des postes de responsabilité au niveau de l’administration publique». Ils précisent que cette réunion fait suite aux recommandations de la table ronde organisée les 16 et 17 mai 2011 à Rabat, par le ministère de l’intérieur en partenariat avec le Wellesley Center’s for Women.

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