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Le ministre de l’intérieur appelle à renforcer la gouvernance de la mobilité urbaine afin d’asseoir les jalons d’un système de transport urbain durable

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Le ministre de l’Intérieur, Mohand Laenser, a appelé, mercredi à Rabat, à « renforcer la gouvernance du secteur de la mobilité urbaine dans l’objectif d’asseoir les jalons d’un système de transport urbain durable notamment sur les plans institutionnel, financier, socio-économique et environnemental ».
« Cette approche permettra aux citoyens habitant les villes de « se déplacer dans des conditions optimales de qualité, de sécurité et de coût », a précisé M. Laenser dans une allocution inaugurale lue en son nom par le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Charki Draiss, à l’occasion de la journée d’étude organisée par le département de l’intérieur sous le thème « quelle gouvernance pour une mobilité urbaine durable ? ».
Le ministre s’est attardé en outre sur les fortes implications du transport urbain sur le développement urbain en particulier et le développement économique et social de manière générale, ajoutant que « la croissance des villes marocaines conjuguée au développement économique et social se traduit impérativement par une augmentation de la mobilité, et de ce fait, l’accroissement des besoins en transport public urbain qui pâtit d’une faiblesse de l’offre de service en la matière ».
L’état actuel du service public est « généralement défaillant » a jugé M. Laenser, en mettant l’accent sur ses effets néfastes sur le bien-être des populations, l’accessibilité aux services de base, aux biens collectifs et aux emplois, ainsi que l’environnement et la santé des citoyens.
En matière de gouvernance, le ministre a indiqué qu’en dépit de l’intervention de nombreux décideurs et acteurs dans les déplacements urbains, leur capacité d’agir avec efficience sur le secteur demeure « en deçà des résultats escomptés ».
Conscient de l’importance des transports urbains dans le développement économique et social et l’amélioration de la compétitivité et de l’attractivité des villes et de la qualité de vie des citoyens, le ministère de l’intérieur, a dit M. Laenser, a élaboré, en collaboration avec la Banque Mondiale, une Stratégie nationale des déplacements urbains incluant notamment la réforme du cadre institutionnel, législatif et réglementaire à travers l’amendement de la charte communale dans le but d’introduire un nouvel instrument institutionnel permettant aux collectivités territoriales de se constituer dans le cadre de groupements d’agglomérations, de créer un fond d’accompagnement des réformes des transports routiers alimenté de 400 millions DH, dont 200 millions DH sont réservés au transport urbain.
Pour ce qui est de la formation, les cadres des communes urbaines et des administrations territoriales et centrales ont bénéficié d’importants programmes de formation en matière de déplacements urbains.
Selon un document distribué à l’occasion, le secteur du transport urbain pâtît depuis plusieurs décennies d’anomalies représentées par la faiblesse de l’offre et de son incapacité à satisfaire les besoins des citoyens en déplacements, comme en témoigne le mode de déplacement par autobus, qui « n’assure aujourd’hui que 14 pc de l’ensemble des déplacements à Rabat, 13 pc à Casablanca et seulement 4 pc à Marrakech », le marche-à-pied étant le monde dominant dans ces villes, avec respectivement 66 pc, 54 pc et 60 pc de l’ensemble des déplacements.
Cette journée, à laquelle assistent le ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et de la politique de la ville, Nabil Benabdellah ainsi que des walis, gouverneurs, de présidents de conseils de régions et des présidents des communes de grandes villes marocaines et d’experts marocains et étrangers, sera l’occasion pour débattre de plusieurs thématiques, portant sur le cadre institutionnel adéquat pour une meilleure organisation et gestion de la mobilité, la convergence des politiques urbaines et de mobilité pour une meilleure accessibilité, les stratégies du développement urbaines et du transport, les nouveaux horizons pour un partenariat public-privé pérenne, le rôle de l’Etat et des collectivités territoriales dans l’équilibre financier durable et la formation pour le renforcement des capacités locales.

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