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Le pire redouté pour l’otage français avant la fin de l’ultimatum de l’AQMI

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Le pire était redouté dimanche pour un Français de 78 ans, Michel Germaneau, détenu dans le désert malien par des djihadistes qui menacent de le tuer, lundi, après l’échec d’une tentative militaire française de le libérer. Aucune nouvelle n’était parvenue dimanche à Paris sur le sort de l’otage, à la veille de l’expiration de l’ultimatum fixé par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Le maire de la localité de la région parisienne où M. Germaneau réside a estimé que les chances de le revoir vivant étaient minces : «soit Michel Germaneau a été exécuté, soit les terroristes sont en passe de le faire», a déclaré samedi à l’AFP Olivier Thomas, maire de Marcoussis. Au Mali, des sources de services de sécurité et de renseignement ont assuré à l’AFP que l’inquiétude était à son comble sur le sort du Français, impliqué dans l’action humanitaire en Afrique. «Les nouvelles de Germaneau ne sont pas bonnes», a ainsi déclaré à l’AFP l’une de ces sources. «On est très inquiet au moment où de folles rumeurs et des informations lugubres circulent sur son sort». Cette détérioration de la situation de l’otage, enlevé au Niger le 19 avril, et détenu par un émir algérien extrémiste Abdelhamid Abou Zeid, intervient au lendemain d’opérations militaires visant à le libérer. Samedi, un reponsable français a indiqué que des militaires français avaient participé le 22 juillet à un raid dans le désert malien contre un groupe de l’Aqmi, en pensant avoir localisé l’otage. Cette opération s’est soldée par un échec, l’otage n’étant pas présent dans le camp de l’Aqmi attaqué par les commandos français et des unités mauritaniennes. Sept combattants de l’Aqmi ont été tués et quatre ont pris la fuite, alors que les informations faisaient état de la présence d’un groupe de 150 djihadistes qui s’apprêtaient à lancer une attaque en territoire mauritanien le 28 juillet. Par ailleurs, l’Aqmi observe un silence complet depuis le 14 mai, a noté samedi à Paris un responsable français. «Depuis cette date nous n’avons ni négociation, ni preuve de vie, ni revendication, avec même le refus d’une médiation médicale», a affirmé samedi une source française au ministère de la Défense. Les ravisseurs de M. Germaneau avaient alors diffusé une photo de lui, paraissant très fatigué, et un appel à l’aide de l’otage au président français Nicolas Sarkozy qui, le 12 juillet, a fait part de sa «brûlante inquiétude». Après l’échec des opérations militaires menées par la France et la Mauritanie, «il y a un risque de représailles», a encore assuré le maire de Marcoussis. Et pour un ex-otage d’Aqmi, Pierre Camatte, ces raids vont «forcément avoir des répercussions». «Monter une opération» ayant «pour objectif de libérer l’otage comporte tellement de danger pour l’otage en question», a affirmé samedi sur une radio ce Français libéré en février en échange de l’élargissment de prisonniers d’Al Qaïda détenus au Mali. «ça comporte tellement d’éléments que c’est pratiquement impossible à faire», a ajouté l’ex-otage en parlant du raid du 22 juillet. M. Germaneau est détenu par une cellule d’Aqmi dirigée par l’Algérien Abdelhamid Abou Zeïd, décrit comme «violent et brutal», qui avait déjà exécuté, il y a 13 mois, un otage britannique, Edwin Dyer, enlevé six mois auparavant. Londres avait refusé de céder aux exigences d’Aqmi, qui réclamait des Britanniques qu’ils œuvrent à la libération de plusieurs des prisonniers de l’organisation dans des pays du Sahel. Ces mêmes exigences ont été formulées par Aqmi – qui détient également deux otages espagnols – pour qu’elle épargne Michel Germaneau.

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