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Le PJD porte plainte contre Abbas El Fassi

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Encore une plainte en justice contre Abbas El Fassi, secrétaire général de l’Istiqlal et ministre d’Etat. Cette fois, les poursuites émanent du PJD (Parti de la justice et du développement) en la personne de l’avocat Younès Benslimane, candidat malheureux au scrutin partiel du 8 septembre pour le renouvellement du tiers de la Chambre des conseillers dans la région de Tensift-El Haouz (collège électoral des collectivités locales).
L’élu communal du PJD à Marrakech compte poursuivre Abbas El Fassi pour diffamation sur la base des déclarations de ce dernier, la semaine dernière, à la chaîne Al Jazeera ("Journal du Maghreb arabe") et où M. El Fassi a de nouveau affirmé que la justice aurait dû poursuivre tous les candidats aux élections partielles du 8 septembre 2006, car, a-t-il ajouté, tous avaient eu recours au pouvoir de l’argent pour acheter les voix des grands électeurs.
Pourquoi avoir attendu tout ce temps-là vu que ce n’était pas la première fois que le patron de l’Istiqlal fait de telles déclarations (rencontres, interviews à la presse, meetings…)? «Je suis avocat et je connais bien mon métier. Il fallait une preuve irréfutable comme un enregistrement vidéo et nous avons cette possibilité avec le J.T en question», répond Younès Benslimane dans une déclaration à ALM.
«Je me sens diffamé par Abbas El Fassi qui a mis tout le monde dans le même panier, soit près de 600 personnes. Ces déclarations sont d’autant plus graves qu’elles émanent du secrétaire général d’un parti qui est en même temps ministre d’Etat et qui se permet de remettre en cause une institution constitutionnelle», précise Me Benslimane qui affirme qu’il compte poursuivre Abbas El Fassi en justice sur la base des dispositions du Code de la presse et notamment celles réprimant la diffamation.
Selon des sources bien informées, une plainte sera bientôt déposée contre le patron de l’Istiqlal auprès du premier président de la Cour suprême vu que M. El Fassi est membre du gouvernement et doit de ce fait bénéficier du régime dérogatoire réservé aux hauts commis de l’Etat.
Les mêmes sources affirment que c’est tout un collectif d’avocats qui préparent cette poursuite alors que le premier concerné (Younès Benslimane) aurait demandé l’aval de son parti, le PJD, pour que la plainte soit portée, ou du moins cautionnée, par le secteur des avocats islamistes. La chose paraît d’autant probable que Me Benslimane n’est autre que le coordinateur-adjoint du même secteur partisan (avocats du PJD). L’avocat islamiste occupe d’ailleurs le poste de vice-président du Conseil régional du tourisme (CRT) de Marrakech.
Ce n’est pas la première fois que Abbas El Fassi défraye la chronique avec ses déclarations sur l’usage de l’argent par l’écrasante majorité des candidats aux élections du 8 septembre dernier. Son parti s’était d’ailleurs violemment attaqué à Mohamed Bouzoubaâ en fustigeant une présumée sélectivité dans les poursuites engagées suite à ce scrutin. Les conseillers istiqlaliens (dont quelques-uns faisant l’objet des mêmes poursuites) iront jusqu’à faire "tomber" le budget du ministère de Mohamed Bouzoubaâ en commission, un précédent dans l’histoire du Maroc.

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