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Le PJD se prépare pour le scrutin de 2007

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Le PJD (Parti de la justice et du développement) accélère la préparation des élections de 2007. Ces dernières seront au centre des travaux de la session ordinaire de son conseil national (organe législatif du parti) qui s’ouvre ce vendredi 17 à Bouznika.
L’une des nouveautés chez le PJD est l’adoption, lors de cette session, d’une "charte de l’élu" spécialement conçue pour le scrutin de 2007 et qui englobe, entre autres, les engagements financiers de tout éventuel élu après le prochain scrutin législatif. Au PJD, parti d’où on peut se faire exclure si on ne verse pas sa cotisation, tout député élu en 2007 devra verser, mensuellement, entre 6.500 et 7.500 DH, montants qui varieront selon les zones géographiques et la proximité (ou non) de Rabat. Tout député et toute députée élus sur la liste nationale, selon le projet de cette "charte", devront passer à la caisse pour un montant mensuel de 9.000 DH. Au début et à la fin de la prochaine législature, tout député PJD devra aussi communiquer à la hiérarchie du parti un relevé de ses biens et avoirs. Mais, avant d’être retenu parmi les listes des éligibles, tout prétendant devra être en règle avec sa section pour les quatre dernières années.
L’autre projet soumis au conseil national du PJD de ce week-end concerne aussi les élections de 2007 et les procédures nécessaires pour arrêter les listes des candidats. Trois étapes sont prévues par le PJD avec un tri qui se fera d’abord au niveau local, puis au niveau central. Tout candidat devra ainsi franchir le cap de l’"instance de proposition" et de l’"instance de candidature" avant que son dossier n’atterrisse devant l’"instance d’accréditation" où le secrétariat général du PJD garde la main haute pour trancher, modifier l’ordre des listes, ajouter un nom ou  sucrer un autre. Les décisions finales ne souffrent aucun recours, précise le projet de ces procédures soumis également au conseil national du parti islamiste.
Pour 2007, le PJD affirme vouloir déboucher sur un groupe parlementaire marqué par la complémentarité entre ses membres et enrichi par des spécialistes en questions juridiques, en économie et en finances (des ministrables ?). La hiérarchie de ce parti recommande d’ailleurs une présence des MRE sur ses listes locales et nationale. Du reste, le PJD prend davantage de mesures pour garantir une présence en force et une assiduité maximale de ses députés. Un député islamiste, selon les propositions faites au conseil national, devra établir, chaque année, un rapport écrit de ses activités et l’adresser aux instances de décision du parti.  
Les travaux de cette session du conseil national des amis de Mostafa Ramid devront être consacrés aux dispositions décidées lors du congrès extraordinaire tenu en juillet dernier pour adapter les statuts de ce parti aux dispositions de la nouvelle loi sur les formations politiques. Il est surtout question d’adopter le projet d’une instance d’arbitrage, une instance pour le contrôle des finances et le mode de désignation des deux adjoints du secrétaire général du parti.


 Trêve, le temps d’un week-end


Un week-end où les députés PJD se retrouvent entre eux est l’occasion d’une rare "trêve" avec le gouvernement Jettou. Depuis la rentrée parlementaire, les députés islamistes ont nourri les tirs contre Habib El Malki, Fathallah Oualalou et surtout contre Karim Ghellab et Driss Benhima. Au passage, Saâd Alami, ministre chargé des relations avec le Parlement, est montré du doigt pour "censure médiatique" contre le groupe PJD. Le ministre istiqlalien, pour les députés islamistes, a débordé sur le temps qui lui était consacré lors de la dernière séance de mercredi pour faire à ce qu’une ultime intervention sur la RAM ne soit pas diffusée en direct par la TVM. Car, malgré les démentis et les explications, Mostafa Ramid et ses frères continuent à demander la tête de Driss Benhima.

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