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Le Sahara convoité par les puissances occidentales : Retour sur les faits historiques d’avant la Marche Verte

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Dans l’esprit de Feu SM Mohammed V, aucune unité nationale du peuple marocain ne peut  être réalisée sans le retour à la mère patrie de nos provinces encore sous occupation espagnole.

L’occupation espagnole du Sahara commence en 1885 avec Dakhla. S’en suit l’accord signé en 1904 conclu avec la France reconnaissant les prétentions espagnoles sur Rio de Oro et Sakia El Hamra. A partir de 1934, l’Espagne s’installe dans la ville de Smara et renforce par la suite sa présence au Sahara. Six ans plus tard, le général Franco dissocie l’administration du Sahara de celle du protectorat espagnol à Tétouan en proclamant en date du 20 juillet 1940 la naissance d’une entité sous le nom «Afrique occidentale espagnole»,  regroupant Sidi Ifni et les provinces sahariennes, administrée par un gouverneur général résidant à Ifni et son adjoint à Laâyoune.

La colonisation espagnole franchit également au fil du temps l’étape des investissements industriels au Sahara à un moment où le protectorat français au centre du Maroc arrive à sa fin. Juste après l’indépendance, l’armée de libération force les Espagnols à se retirer de l’intérieur du Sahara, pour se cantonner une autre fois sur les côtes. Dans l’esprit de Feu SM Mohammed V, aucune unité nationale du peuple marocain ne peut  être réalisée sans le retour à la mère patrie de nos provinces encore sous occupation espagnole. Il rend alors visite le 25 février 1958 aux populations de M’Hamid El-Ghizlane, où il déclare : «Nous proclamons solennellement que nous poursuivrons notre action pour le retour de notre Sahara, dans le cadre du respect de nos droits historiques et conformément à la volonté de ses habitants».

Deux mois après le discours de Feu SM Mohammed V à M’Hamid El Ghizlane et l’opération Ecouvillon, l’Espagne cède le 10 avril 1958 au Maroc la province de Tarfaya en vertu de l’accord de Cintra. Le 1er juillet 1963, Feu Hassan II rencontre le général Franco à l’aéroport Brajas à Madrid où les deux dirigeants conviennent de discuter d’une solution pacifique à la question du Sahara. A la même année (le 17 juillet) trois députés du Sahara entrent au Cortès espagnol au moment où le Maroc se trouve encerclé de tous les côtés : l’Espagne (nord et Sud), la Mauritanie, la France (sud du Sahara) et l’Algérie. Cette dernière avait dès son accession à l’indépendance (5 juillet 1962) renié ses engagements vis-à-vis du Maroc, notamment de ne pas revoir le tracé des frontières imposé au Maroc par la colonisation française. Historiquement, ceci avait été à l’origine de la guerre des sables (1963) entre le Maroc et l’Algérie. En 1964, le Maroc remporte une victoire diplomatique lorsque le Comité de la décolonisation relevant de l’ONU nie toute dépendance à l’Espagne des régions sahraouies et reconnaît le droit des populations sahraouies à l’autodétermination.

Partant de là, Feu SM Hassan II crée en 1965 un ministère chargé des affaires mauritaniennes et sahariennes. Durant les années 1970, et notamment en 1974, l’Espagne franquiste, qui vient d’effectuer un recensement général des populations sahraouies, s’apprête à organiser un référendum d’autodétermination. En guise de préparatifs à cette consultation, le général Franco crée le Parti révolutionnaire progressiste qui est aussitôt remplacé par le parti de l’Union nationale sahraouie (partido de la unión nacional saharaui –PUNS-). Le Maroc décide alors de porter la question devant la Cour internationale de justice (CIJ), soutenu en cela par la Mauritanie.

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1884 : Le Sahara marocain tombe sous occupation espagnole.

13 mars 1895 : Conclusion du Traité maroco-britannique : «Aucune puissance ne pourra émettre des prétentions sur les territoires allant de l’Oued Draâ au Cap Boujdour, car ces territoires appartiennent au Maroc».

Octobre 1903 : Accord maroco-espagnol qui inclue la région de Sakiat El Hamra dans la zone Sud du Maroc.

1912 : Le Maroc est sous protectorat français

1956 : La France et l’Espagne rétrocèdent au Maroc les zones du Centre et du Nord. La Zone de Tanger revient également sous souveraineté marocaine.

1957-1958 : La coalition franco-espagnole déclenche l’opération Ecouvillon contre l’Armée de libération nationale marocaine.

10 janvier 1958 : Décret espagnol stipulant que le Sahara marocain cesse d’être administré en tant qu’élément de l’Afrique occidentale mais comme une province de l’Espagne.

1er avril 1958 : Accord de Cintra annonçant la libération de Tarfaya.

16 décembre 1965 : Résolution 2072 de l’Assemblée générale des Nations Unies demandant à l’Espagne, en tant que puissance administrante, «de prendre immédiatement les mesures nécessaires… et d’engager des négociations pour la libération de la domination coloniale des territoires d’Ifni et du Sahara».

1969 : Traité de Fès déclarant le retour d’Ifni à la mère patrie.

8 juin 1970 : Traité de solidarité et de bon voisinage signé entre Feu S.M. Hassan II et le président mauritanien Mokhtar Ould Daddah.

Octobre 1974 : Le président algérien appuie les revendications territoriales du Maroc (7ème Sommet arabe).

13 décembre 1974 : Résolution 3292 de l’Assemblée Générale des Nations Unies demandant un avis consultatif à la Cour Internationale de Justice de La Haye sur la situation juridique du territoire à la veille de la colonisation espagnole et en particulier ses liens juridiques avec le Maroc et la Mauritanie.

16 octobre 1975 : Avis consultatif de la CIJ sur le Sahara

22 octobre 1975 : Résolution 377 du Conseil de Sécurité de l’ONU rappelant que les parties concernées « pouvaient engager des négociations pour régler pacifiquement ce différend sur la base de l’article 33 de la Charte de l’ONU».

6 novembre 1975 : Organisation de la Marche Verte.

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