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Les communes de Casablanca ont 300 MDH de factures impayées avec la Lydec

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Rebelote pour la Lydec dont le contrat de gestion déléguée est en train d’être audité depuis deux semaines en vue des négociations pour la révision périodique. Le contrat prévoit, en effet, une revue tous les cinq ans. Une fois l’audit achevé, des rounds de discussion seront ouverts avec la ville et le ministère de l’intérieur pour la révision de certaines modalités s’il y a lieu. Des discussions qui ne seront pas une partie de plaisir tant les points qui posent problème sont nombreux. Le premier concerne l’éternelle querelle entre les élus et la Lydec au sujet des investissements. Certains conseillers accusent le gestionnaire de ne pas avoir investi conformément à ses engagements contractuels. La direction de la Lydec, pour sa part, est catégorique. «Nous avons investi près de 10 milliards DH mais les besoins aujourd’hui dépassent de loin ce qui avait été estimé au moment de la signature du contrat en 1996». Selon Jean-Pascal Darriet, nouveau DG de la Lydec, «le contrat initial tablait sur un rythme d’urbanisation de 200 ha par an, or nous sommes aujourd’hui à plus de 350 ha par an et par conséquent les besoins en infrastructures sont plus importants qu’on ne le croyait». Autre dossier épineux que le patron de la Lydec posera certainement sur la table des négociations : le différend avec l’ONE au sujet des zones et quartiers périphériques de la ville. Lydec estime, en effet, qu’en vertu de son contrat de gestion déléguée sur l’ensemble du territoire du Grand Casablanca, «il n’est pas normal que l’ONE continue à distribuer l’électricité aux particuliers et aux industriels en nous laissant l’eau potable». Cela dérange d’autant plus la Lydec que qu’en termes de rentabilité, la distribution d’électricité est hautement plus profitable que l’eau potable. Le différend opposant les deux établissements existe depuis 1996 et n’a jamais trouvé de solution. Et à propos de rentabilité, le patron de la Lydec rappelle aussi que les communes lui doivent quelque 300 MDH de consommation qu’elles n’ont pas payés. Elles seront certainement chaudes, les prochaines négociations entre la Lydec et les élus de la ville.

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