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Les petites phrases de Nizar Baraka qui ont irrité le RNI

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Un nouveau chapitre dans la confrontation entre le gouvernement et Salaheddine Mezouar, le président du Rassemblement national des indépendants (RNI). L’incident s’est produit lors des débats du projet de loi de Finances. L’actuel ministre de l’économie et des finances, Nizar Baraka, dans le déroulé de ses réponses au sujet de l’intégration directe des diplômés chômeurs dans la fonction publique, a, en effet, évoqué, entre autres raisons du retard, un blocage de la part du ministère. Certes, ce qui est sûr c’est que M. Baraka n’a fait, à aucun moment, allusion à son prédécesseur, Salaheddine Mezouar. Fait d’ailleurs que les élus du RNI confirment eux aussi. «A aucun moment, le ministre de l’économie et des finances, Nizar Baraka, n’a cité le nom de Salaheddine Mezouar. Il a plutôt parlé du ministère des finances en tant qu’institution», affirme Rachid Talbi Alami, député et porte-parle du RNI. Et de poursuivre : «Il faut souligner que la moitié des diplômés chômeurs avait été effectivement embauchée en 2011. En raison de l’épuisement des postes budgétaires, l’autre moitié devait être intégrée en 2012 puisque la loi de Finances devait prévoir des postes budgétaires suffisants pour ces diplômés», explique M. Talbi Alami. Mais cela n’a pas empêché ce dernier de demander un point d’ordre lors de la l’intervention de M. Baraka pour demander une mise au point ou, plus précisément, une clarification.
Il faut souligner que la réaction de l’actuel ministre de l’économie est intervenue à un moment où des partis de l’opposition, notamment le RNI, ont fortement critiqué la décision du gouvernement actuel de stopper l’intégration de ces diplômés. En effet, le gouvernement Benkirane avait refusé d’intégrer ces derniers dans la fonction publique sans concours. L’Exécutif affirme que les dispositions de la nouvelle Constitution sur l’égalité des chances et l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi interdisant l’intégration d’une personne dans la fonction publique sans concours ne permettent plus la mise en œuvre des dispositions du PV signé entre le gouvernement Abbas El Fassi (2007-2011) et les représentants des diplômés chômeurs. Mais en évoquant la responsabilité du ministère des finances, les propos de Nizar Baraka ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd puisque certains élus du RNI y ont vu une «accusation directe et claire à Salaheddine Mezouar qui assurait la charge du ministère». Mais malgré les précisions de M. Baraka et la réaction séance tenante du député Rachdi Talbi Alami, ce dernier estime tout de même que depuis quelques temps, son parti fait l’objet de plusieurs tentatives de le discréditer, soit directement, soit à travers la personne de son président.
«Le RNI continuera malgré tout à défendre ses positions et points de vue du moment que nous estimons avoir raison et même lorsqu’on se trompera, nous allons le reconnaître. Nous n’avons aucun problème à le faire, mais nous n’allons surtout pas tomber dans le piège des déclarations et contre-déclarations». Pour rappel, le RNI avait choisi de rejoindre l’opposition après les Législatives de 2011. Le parti concurrençait le PJD (chef de file de la majorité) pour la victoire dans ce scrutin. C’est le PJD qui sera déclaré vainqueur à l’issue des élections.

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