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L’imam en chef du Masjid al-Haram à La Mecque prie pour le Maroc: Le message fort de Abderrahmane Soudaiss

© D.R

«Nous avons appris avec peine la triste nouvelle de l’incident tragique ayant conduit à  la mort d’un citoyen marocain à Al Hoceima, que Dieu ait son âme et l’accueille dans son paradis.

Mais j’ai un message pour nos frères marocains. Que cet incident ne soit pas récupéré par les adeptes du mal. (….) Ce merveilleux pays, paisible, accueillant et chaleureux, est l’un des rares pays dans toute la région où l’on peut aller faire la prière du vendredi en très grand nombre à la mosquée en toute sécurité. Les gens vont à la mosquée comme ils vaquent à leurs occupations  en toute sérénité». C’est un peu en substance les propos émanant du cheikh Abderrahmane Soudaiss, l’imam en chef du Masjid al-Haram  à La Mecque, la mosquée la plus sacrée pour les musulmans, qui circulent (en audio) depuis quelques jours sur les réseaux sociaux.

Ni menaces permanentes ni mesures sécuritaires draconiennes et encore moins de peur apparente sur les visages des citoyens qui vont aux mosquées par milliers à chaque prière. L’imam exhorte fortement «nos frères au Royaume du Maroc de tout faire pour préserver leur pays. Je vous invite à voir ce qui est arrivé aux pays où les vecteurs de «la fitna» ont eu le dernier mot. Regardez la Tunisie, la Syrie, la Libye…Que Dieu préserve votre pays de tout malheur».

En fait, et en parlant de réseaux sociaux, il n’y a pas que les propos du cheikh Soudaiss qui circulent, malheureusement. Nombreux sont nos frères, surtout tunisiens et algériens, qui priaient jour et nuit, ouvertement, et très sérieusement, pour que le Maroc soit mis à feu et à sang ! « On voudrait que les touristes reviennent vers notre pays» peut-on lire en guise d’argument ! Quel crime a commis ce Maroc qui semble tout à coup comme banni par ses «frères» ?

Il a réussi une transition démocratique, avec tous les inconvénients et la lenteur qu’on puisse lui imputer. Ses partis politiques, toutes tendances confondues, incarnent une réelle pluralité et se livrent à des batailles électorales acharnées mais sans jamais verser dans l’anarchie. Nos «frères» ne semblent pas tellement apprécier, mais peu importe, si on fait un petit tour dans les livres de l’histoire on s’apercevra que ce Royaume en a vu d’autres, bien d’autres et s’en est toujours sorti indemne, car ses enfants, encore une fois toutes tendances confondues, ont la même interprétation du mot patriotisme. Voilà pourquoi les brebis égarées, les excès de zèle de certains fonctionnaires et les artisans de la récupération guettant la moindre colère d’une frange de citoyens,  n’auront jamais le dernier mot.

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