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L’Iran libère les marines

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a annoncé, mercredi 4 avril, la libération des quinze marins britanniques qui avaient été arrêtés le 23 mars. Une libération «offerte au peuple britannique», a-t-il lancé lors d’une conférence de presse diffusée en direct par la télévision d’Etat.
Le leader iranien a ajouté que cette grâce intervenait à l’occasion de l’anniversaire de la naissance du Prophète Sidna Mohammed et des fêtes de Pâques. Les hommes de la Royal Navy devraient être remis à l’ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran, avant d’être rapatriés ce jeudi.
Les quinze marins britanniques avaient été capturés le 23 mars. Ils avaient, selon Téhéran, pénétré dans les eaux iraniennes. Ce que Londres a toujours démenti. Le président a par ailleurs laissé entendre que Londres a reconnu, dans une lettre adressée à Téhéran, que la Royal Navy s’est bien introduite dans les eaux territoriales iraniennes.
«Le gouvernement britannique, dans une lettre, s’est engagé à ce que de tels incidents ne se reproduisent pas. Mais cette libération n’est pas liée à cette lettre. Elle est due à la bonté islamique», a-t-il déclaré.
Quelques minutes après cette annonce, Londres a salué la libération de ses soldats. «Nous saluons ce que le président a dit à propos de la libération des quinze membres de notre personnel. Nous sommes en train d’établir exactement ce que cela signifie, en ce qui concerne la manière et les délais de leur libération», a lancé un porte-parole de Dowwning Street. Le président américain George W. Bush a également salué l’initiative de Téhéran, selon la Maison-Blanche. Mahmoud Ahmadinejad a annoncé que l’Iran pourra envisager l’établissement de relations avec les Etats-Unis si le gouvernement de George W. Bush change d’attitude envers Téhéran. Il a précisé que cette libération n’avait aucun lien avec la prochaine visite consulaire qui serait autorisée auprès des Iraniens détenus depuis janvier en Irak par les forces américaines.
C’est la deuxième crise de ce genre entre l’Iran et le Royaume-Uni. Huit soldats britanniques avaient été capturés le 21 juin 2004 dans les eaux territoriales iraniennes du Chatt al-Arab, fleuve frontalier avec l’Irak, et relâchés trois jours plus tard après avoir subi un simulacre d’exécution.
Le président iranien a profité de l’occasion pour fustiger une fois de plus l’attitude des pays occidentaux et du Conseil de sécurité. Il a en particulier lancé une violente attaque contre le gouvernement britannique, lui reprochant son « tapage médiatique » et d’avoir envoyé l’affaire au Conseil de sécurité.
Le président s’est lancé dans une longue digression historique, revenant sur le conflit ayant opposé l’Iran à l’Irak de 1980 à 1988. «Si les Occidentaux n’avaient pas aidé Saddam Hussein contre l’Iran, ils n’auraient pas été obligés de lancer une guerre pour le renverser et occuper l’Irak», a-t-il lancé. Ajoutant : «non seulement, le Conseil de sécurité n’a pas fait un pas pour punir les agresseurs [irakiens], mais lorsque l’Iran était occupé, il a fait pression sur lui ».

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