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Lutte antiterroriste : L’académie militaire de West Point se focalise sur la stratégie marocaine

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Le pays a continuellement concentré ses efforts pour renforcer son dispositif

Le Maroc doit maintenir sa stratégie de lutte antiterroriste. C’est du moins ce qui ressort du dernier rapport du centre américain Combating Terrorism Center (CTC) basé à l’académie militaire américaine West Point.  Plus en détails, le centre américain explique dans son document intitulé «Beyond the Caliphate : Islamic State activity outside the group’s defined wilayat» que le pays a continuellement concentré ses efforts pour renforcer son dispositif de lutte antiterroriste. Cette stratégie concerne les lois antiterroristes et l’amélioration de ses capacités de renseignement. Le rapport souligne également que le Royaume s’est attaqué aux causes profondes de la radicalisation.

Dans sa lecture, le think tank indépendant met en avant le rôle du BCIJ dans cette stratégie et dans la lutte contre les crimes transnationaux. A ce stade, le Maroc a déjoué 33 attentats terroristes depuis juin 2014 essentiellement instigués par l’Etat Islamique et directement inspirés par l’idéologie du groupe Daech. 61% des attentats déjoués ont été commandités par des leaders et agents de terrain du groupe terroriste basé en Syrie et en Irak et parfois au Maroc. Le document détaille aussi le mode opératoire de ces groupes en expliquant que dans la plupart des cas recensés les leaders de Daech ont fourni une aide opérationnelle aux membres des cellules à distance. Autres données dévoilées par le CTC, 53% des attentats avortés par les autorités prévoyaient des attentats-suicides et 70% de ces attaques n’avaient pas de cible déterminée.

Le centre va encore plus loin dans sa lecture des faits en faisant savoir que 5 projets d’attentats visaient des institutions gouvernementales et deux des zones touristiques. Quant aux villes et régions où ces cellules ont été démantelées, le centre américain souligne qu’il s’agit des villes comme Casablanca, Fès, Beni Mellal, Tanger, Tétouan, Agadir et la région de l’Oriental. Le think tank a également indiqué que 30% des membres de ces cellules terroristes étaient des femmes.  S’agissant de la multiplication de ces groupes, le centre attribue cette tendance au retour des jihadistes marocains de Syrie et à la capacité de ces cellules à recruter dans les réseaux locaux d’extrémistes entre autres. Par ailleurs, le CTC a recommandé à l’autorité de maintenir la stratégie fixée pour la lutte antiterroriste. Et pour cause, le Maroc est perçu comme une zone sûre, ce qui peut renforcer davantage l’intérêt de Daech pour le pays. Il conclut par une mise en garde contre une menace réelle compte tenu de la position stratégique du Maroc. Notons que le centre a consacré une série d’études sur l’avenir du califat et des activités de l’État Islamique.

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