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Mouloud Hamrouche signe l’échec de Bouteflika

L’ancien Premier ministre algérien, Mouloud  Hamrouche, a critiqué l’incapacité du système algérien à «sortir de la sphère de l’échec», tant «il reconduit les mêmes procédés avec les mêmes moyens». Dans une conférence académique, donnée mercredi à Boumerdès , sur «le rôle  de l’université dans la construction sociale», l’ancien chef de gouvernement,  qui a joué un rôle pionnier dans le train de réformes politiques et économiques du début de la décennie 1990, n’a pas manqué de déborder sur le thème de la vie politique, en incriminant  notamment «le verrouillage» du champ politique. Cette situation «a laminé la classe politique, dont les partis sont réduits à des appareils sans rôle majeur sur la construction du pays», a dit  M. Hamrouche dont les propos sont rapportés par le journal «El Watan». «Même le FLN, à l’image des autres formations politiques, affaibli par les  luttes intestines, n’est plus en mesure de remplir toutes les missions qui  lui échoient» a-t-il dit, ajoutant que «l’échec du système représente la  faillite du FLN».  M. Hamrouche, qu’on donne présidentiable pour l’échéance de 2009, s’est également montré  sceptique quant à la portée de «la charte pour la réconciliation nationale» pour marquer un renouveau de la vie politique du pays. M . Hamrouche estime en effet que les propositions du texte ne remettent pas en cause l’impasse dans laquelle se débat l’Algérie. Quant à la révision constitutionnelle, instamment recommandée par le Front de libération nationale  (FLN) dans le but notamment de renforcer l’organe exécutif à l’image des  régimes présidentiels, et qui devra être soumise à référendum avant la fin  de l’année en cours, l’ancien chef de gouvernement  a estimé qu’elle "peut  être intéressante si elle apporte quelque chose qui puisse nous faire sortir  de l’impasse" et si elle ne vise pas à consacrer le pouvoir personnel et la  domination d’un clan.


 Mouloud Hamrouche, un réformateur
présidentiable


Ancien Premier ministre du président Chadli entre 1989 et 1991, Mouloud Hamrouche est considéré comme «l’architecte des réformes» menées à la fin des années 80 en Algérie. D’où la bonne image de marque et ce prestige sur l’opinion publique algérienne que sa probité n’a fait que renforcer. Les réformes qu’il avait introduites à la fin des années 80 n’étaient pourtant pas pour plaire aux habitués du système de rente, notamment les militaires qui l’ont contraint à la démission. Lors de son mandat de Premier ministre, Mouloud Hamrouche avait procédé à la suppression du monopole des importations, la libération des changes et autres réformes qui menaçaient les privilèges et autres prérogatives de la hiérarchie militaire. Ecarté de la primature, M. Hamrouche sera également évincé des instances dirigeantes du Front de libération nationale (FLN), l’ancien parti unique. Autre raison de son éviction de la sphère du pouvoir, Mouloud Hamrocuhe était «soupçonné» de se préparer à respecter les résultats des élections législatives, y compris en cas de victoire des islamistes. Après une longue éclipse, l’ancien chef de gouvernement est présenté comme l’un des présidentiables les plus favoris aux élections de 2009.

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