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Nicolas Sarkozy met l’Etat au régime sec

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Ce n’est certainement pas de pleine gaieté de cœur que le président Nicolas Sarkozy s’est résigné à imposer une austérité du train de vie de l’Etat jugé dépensier et même parfois flambeur. La cure touche essentiellement les fonctionnaires, la préfectorale et les cabinets ministériels. Tous, invités à se délester du gras de leurs dépenses, logement de fonctions, transports, collaborateurs superflus, frais de bouches inutiles. Autant de petites mesures qui font subir à la vorace machine de l’Etat une grande cure. Le grand signal de ce redéploiement des dépenses publiques a été donné lorsque Nicolas Sarkozy a décidé d’annuler la gigantesque Garden Party qui anime le château de l’Elysée tous les 14 Juillet, jour de Fête nationale. Sur le champ, la mesure paraissait plus relever du symbole démagogique que d’une politique mûrement réfléchie. Puis est venue cette cascade de mesures visant à réduire «vigoureusement» le train de vie de l’Etat pour reprendre l’expression contenue dans la lettre de mission adressée par Nicolas Sarkozy à son Premier ministre François Fillon. Le tout, bien entendu sous peine de sanctions pour les récidivistes. Cette décision tombe vraiment à pic. Récemment, d’influents magazines d’informations comme «Le point» et sa Une sur «Les indécents» ou «Marianne» et sa couverture sur «Les sans-gênes» ont pointé la grande gabegie au sein du gouvernement. Sans parler des numéros successifs du journal satirique paraissant le mercredi «Le Canard Enchaîné» qui s’est transformé ces derniers temps en révélateur des grands scandales et autres abus des ministres de la République. Cette République, Nicolas Sarkozy l’avait promise «irréprochable». C’était même son principal argument de séduction par marquer sa différence et distinguer son sillon. Aujourd’hui, les reproches pleuvent dans tous les sens. Les fromages de la République se sont montrés irrésistibles à beaucoup, même ceux parmi les ministres dont la fonction première est de donner l’exemple. Le choix de cette cure intervient aussi à un moment où le gouvernement de François Fillon pratique une rigueur qui ne veut pas dire son nom. Augmentations successives dans plusieurs secteurs vitaux comme la consommation d’énergie et les transports, limites drastiques dans les dépenses publiques. Il était donc intenable de continuer à prôner l’abstinence pour l’ensemble des Français alors que les ministres continuent de se livrer à une orgie dépensière sur les finances publiques. François Fillon, Premier ministre, qui avait été le premier à évoquer publiquement la situation d’«Etat en faillite» de la France, paraît en complète harmonie avec ces nouvelles mesures. Quant à l’opposition, elle s’est tout de suite saisie de cette affaire pour en moquer les finalités. Un des chefs du PS, Jérôme Cahuzac, président PS de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, demande à ce que Nicolas Sarkozy commence par appliquer à ses propres revenus la cure qu’il exige de ses ministres : «revenir sur l’augmentation de 170% de son salaire (…) aurait été plus convaincant». Pour le nouveau patron du Parti communiste français, Pierre Laurent successeur de Marie-Georges Buffet «On balance un gros écran de fumée pour faire avaler des réductions de dépenses publiques qui, elles, vont être massives et toucher le commun des mortels».

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