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Pêche au poulpe : La résistance au changement s’organise

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L’une des batailles ardues que devra mener le nouveau gouvernement sera celle de la lutte contre les situations de rente et les chasses gardées. Et la partie ne sera pas facile. Les opérateurs économiques et autres intervenants dans un secteur ou un autre sont organisés pour faire de la résistance au changement. Une résistance qui promet d’être tenace. Le dernier cas en date est celui de la pêche au poulpe. Depuis plusieurs années, l’Etat tente, en effet, de remettre de l’ordre dans le secteur et surtout de mettre en place des mécanismes pour préserver la ressource. Sauf que les mesures adoptées, pourtant salutaires pour tout le secteur, ne semblent pas arranger les affaires de tous. En 2001, puis en 2004, l’administration en charge du secteur, à savoir le ministère des pêches, a tenté de mettre en place des plans d’aménagement en concertation avec les professionnels. Ces plans portaient, entre autres mesures, sur les mesures de contrôle, arrêts biologiques… Or, durant ces deux dernières années, il a été constaté que «malgré tous les efforts consentis aussi bien par l’administration que par les professionnels, l’impact attendu de la matrice de 2004 n’a pas encore été atteint», explique un haut responsable au ministère. C’est précisément pour cette raison que le ministère a décidé, là aussi après concertation avec les professionnels en la personne de la CGEM elle-même, voire sur leur demande, de lancer une réflexion pour la révision du plan d’aménagement entamé en 2004. Première étape de la réflexion : un diagnostic de l’existant et bien sûr une note méthodologique expliquant la manière avec laquelle sera mené le travail. On en est encore là aujourd’hui mais la résistance se fait déjà sentir. Manifestement une telle restructuration, d’ailleurs inévitable, «menace les intérêts de personnes qui ont pendant longtemps profité des failles dans le système et d’un manque de contrôle pour mener leurs activités dans l’irrespect total des règles et de l’équilibre de la ressource», confie un professionnel. Ce sont certainement ceux-là qui, aujourd’hui, accusent le ministère d’avoir dépensé 3 millions DH pour un document sans valeur. «En fait, explique une source bien informée, ces 3 MDH sont loin d’être un investissement perdu mais une mise qui rapportera gros au secteur». Un secteur dont l’avenir aujourd’hui est sérieusement compromis et qui le sera davantage si les modalités de fonctionnement  actuelles ne changent pas. Il y va donc de la survie de tout un secteur et de milliers de familles.

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