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Peine de mort : Les associatifs élargissent le débat

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La coalition, regroupant dix associations marocaines de défense des droits de l’Homme, a célébré la Journée mondiale contre la peine de mort en organisant lundi à Rabat, une conférence au cours de laquelle elle a invité le gouvernement à mettre en pratique les recommandations de l’Instance équité et réconciliation sur l’abolition de la peine capitale et à se conformer au droit à la vie prévu par la Constitution du 1er juillet. Ce groupement, qui se compose de dix associations de droit civil dont l’OMDH, l’AMDH et l’Observatoire marocain des prisons a, en outre, invité tous les acteurs politiques à faire œuvre commune afin d’éradiquer ce que le président de la coalition, Abderrahim Jamaii, a qualifié de peine dégradante et inhumaine. Ce dernier qui a fait un exposé sur la situation de la peine de mort au Maroc a déclaré que malgré la suspension des exécutions depuis 1993, quatre condamnations ont encore été prononcées en 2010. Il a considéré que le Maroc doit se prononcer clairement sur cette question, d’autant plus que sa Constitution clame le droit à la vie et que dans son discours du 9 mars 2011, SM Mohammed VI a clairement enjoint aux rédacteurs de la Constitution de tenir compte des recommandations de l’IER dans leur travail. L’ancien bâtonnier a considéré que tous les acteurs politiques et sociaux ont leur part de responsabilité dans l’abolition et que les partis doivent en tenir compte dans leurs programmes électoraux alors que les juges doivent éviter de la prononcer en jugement. Désormais inscrit à la Constitution, le droit à la vie est devenu fondamental et opposable à tous. Interrogé à ce propos par ALM qui lui a fait remarquer que le droit à la vie englobe également les victimes, Jamaii a reconnu que le sujet prête à équivoque quand on ne l’appréhende pas de la bonne manière et que ce qui est en cause c’est l’efficacité de la peine capitale comme moyen d’éradiquer le crime ou de rendre justice. Il est évident que l’Etat se doit de veiller à la sécurité de ses citoyens, a-t-il ajouté. Il a en outre estimé que la primauté du droit international sur la règle interne ayant été consacrée au Maroc, la législation doit s’adapter aux normes internationales, lesquelles tendent de plus en plus à l’abolition. Créée en octobre 2003 à Casablanca, la Coalition marocaine contre la peine de mort veut amener les autorités marocaines à adhérer au 2ème protocole facultatif annexe au Pacte international des droits civils et politiques (OP2) et au statut de la CPI (Cour pénale internationale).

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