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PLF 2019 : Première mesure confirmant le cap social

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Un grand effort prévu sur le plan des postes budgétaires pour l’enseignement supérieur

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L’intérêt accordé au système d’éducation en général et à l’enseignement supérieur en particulier n’est pas fortuit bien évidemment. L’effort de recrutement durant les prochaines années est destiné à faire face au départ massif à la retraite dans le système éducatif y compris dans les universités marocaines.

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Alors que la publication de la lettre de cadrage de la prochaine loi de Finances est imminente, les premières mesures concrètes commencent déjà à filtrer. L’une des premières mesures officialisées confirme le cap social que doit prendre le prochain projet de budget. Dans ce sens, des sources bien renseignées annoncent un «grand» effort concernant les postes budgétaires créés dans le domaine de l’enseignement supérieur. Concrètement, le projet de loi de Finances (PLF) 2019 devrait consacrer pas moins de 1.700 postes budgétaires aux titulaires de doctorat pour faire face aux besoins en termes d’enseignants dans les différentes universités et facultés du Royaume. Ce chiffre est d’ailleurs en hausse en comparaison avec le nombre de postes créés une année auparavant dans le même domaine (1.400). Les 1.700 emplois promis seront ainsi partagés entre les titulaires de doctorat qu’ils soient déjà fonctionnaires dans l’administration publique ou pas.

Les mêmes sources n’ont pas précisé si ces postes seront partagés à parts égales entre les deux catégories de docteurs. Une chose est sûre en tout cas, les responsables veulent éviter ainsi la même polémique ayant accompagné le recrutement de professeurs universitaires durant les dernières années. En effet, l’opération s’est accompagnée d’une levée de boucliers de la part de nombreux titulaires de doctorat critiquant le fait que les postes créés soient réservés uniquement aux docteurs de la fonction publique.

Quoi qu’il en soit, le gouvernement confirme à travers cette première mesure dévoilée son orientation de donner une dimension plus sociale au PLF 2019. L’intérêt accordé au système d’éducation en général et à l’enseignement supérieur en particulier n’est pas fortuit bien évidemment. L’effort de recrutement durant les prochaines années est destiné à faire face au départ massif à la retraite dans le système éducatif y compris dans les universités marocaines.

Les départs dans l’enseignement doivent atteindre ainsi 140.000. C’est la raison pour laquelle les responsables comptent former pas moins de 200.000 enseignants à l’horizon 2030. A noter que plusieurs nouveautés devraient marquer la prochaine rentrée universitaire.

Saïd Amzazi, ministre de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, avait déjà officialisé les contours d’une réforme qui consiste notamment à l’ouverture de filières au niveau des universités pour la formation des enseignants au primaire.

Concrètement, les filières diplômantes seront couronnées par une licence (Bac+3), notamment au niveau des facultés des sciences et des lettres. Après cette première étape, les lauréats devraient rejoindre les centres régionaux dédies aux métiers de l’éducation et de la formation pour une formation de deux années. Le but est d’améliorer la qualité des formations dispensées aux futurs enseignants recrutés directement par les Académies régionales de la formation et de l’éducation dans le cadre du système de contractualisation. Ce n’est pas tout. Alors que les inscriptions au niveau des universités ont été lancées dès le mois de juillet, la tutelle annonce une rentrée universitaire effective au début du mois de septembre.

Des journées portes ouvertes seront organisées pour la découverte de l’université de la part des nouveaux étudiants qui ont la possibilité de rencontrer et dialoguer avec leurs professeurs et les responsables des filières. Il sera également question de débloquer les bourses universitaires en faveur des étudiants dès le mois de septembre alors que ces derniers devaient attendre de longues semaines après la rentrée universitaire pour percevoir leurs bourses. Les cités ainsi que les restaurants universitaires devraient également ouvrir leurs portes dès la rentrée universitaire pour faciliter la tâche aux étudiants qui doivent s’installer dans d’autres villes.

Le compte à rebours a semble-t-il déjà commencé pour la prochaine rentrée alors que d’autres nouveautés devraient être également appliquées.

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