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Proche-orient : Israël impose le Statu quo

Des responsables sécuritaires palestiniens et israéliens se sont réunis lundi dans la région de Tulkarem en Cisjordanie pour tenter d’aplanir les divergences qui ont retardé le transfert du contrôle sécuritaire aux Palestiniens dans ce secteur. La rencontre qui s’est ouverte au bureau de liaison israélo-palestinien proche de Tulkarem s’est soldée par un échec. La délégation palestinienne était conduite par le général Saïd Abou Fashi, chef des forces de sécurité palestiniennes à Tulkarem alors que le colonel Tamir Heyman, commandant des forces israéliennes dans la région, présidait la délégation israélienne. Durant la rencontre, les Palestiniens ont exigé la levée des barrages militaires israéliens menant vers deux villages proches. Mais la délégation israélienne avait refusé. Le désaccord entre les deux parties a retardé ainsi le transfert du contrôle sécuritaire aux Palestiniens. Ce retrait avait été annoncé pour lundi par le ministre de la Défense Shaoul Mafaz. Sur le terrain, l’armée israélienne est à l’extérieur des villes, tout en occupant les abords, et des agents de la sécurité palestinienne en armes et en uniformes se trouvent dès à présent à Tulkarem comme dans d’autres cités. Par ailleurs, Israël a annoncé lundi que la construction dans les principales colonies de Cisjordanie devrait bientôt se poursuivre. Un responsable à la présidence du conseil a affirmé que la construction de logements allait continuer "en fonction des besoins" dans les trois plus importants groupes de colonies de Cisjordanie, Maalé Adoumim à l’est de Jérusalem, Goush Etzion au sud de Jérusalem et Ariel dans le nord de la Cisjordanie.
Le Premier ministre Israélien Ariel Sharon avait annoncé au début du mois que les Israéliens comptent garder pour l’éternité des positions importantes à Jérusalem. Des paroles qui n’ont pas tardé à se concrétiser par le ministre israélien de la Défense Shaoul Mafaz. Ce dernier, est passé aux actes en approuvant dimanche dernier la construction de plus de 3.500 logements supplémentaires à Maalé Adoumim. Maalé Adoumim est la plus importante colonie. Cette cité-dortoir compte près de 28.000 habitants. Le négociateur palestinien en chef Saëb Erakat, de sa part, a réagi en dénonçant l’agrandissement de colonies. "La décision du gouvernement israélien et de son ministre de la Défense de construire plus de 3.500 unités à Maalé Adoumim signifie le sabotage de tout effort destiné à remettre le processus de paix sur les rails", a déploré M. Erakat. "Nous demandons au Quartette et au président américain George W. Bush : qu’advient la vision de deux Etats et comment peut-on instaurer la paix alors que la construction des colonies et du mur se poursuit?", a déclaré le responsable palestinien.
Le Quartette, qui regroupe les Etats-Unis, l’Union européenne, l’Onu et la Russie, est l’auteur du plan de paix dit de la "Feuille de route" qui prévoit la création d’un Etat palestinien indépendant. Un diplomate américain s’est borné à rappeler que les Etats-Unis avaient demandé à Israël de "respecter les engagements pris dans le cadre de la Feuille de route sur le gel de la colonisation et le démantèlement des colonies sauvages". Il s’est toutefois refusé à réagir spécifiquement sur la question de Maalé Adoumim.

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