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Quel bilan pour l’OFPPT ?

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L’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail a-t-il finalement digéré le scandale des contrats spéciaux de formation?  La rubrique tient une place de choix dans la dernière présentation des indicateurs de développement de cette institution.  Entre 1996 et 2004, l’on apprend que le nombre d’entreprises bénéficiaires de ces  CSF est passé de 685 à 1 600.  Avec une baisse quand même en 2002. L’Office, dirigée par Larbi Bencheikh, explique ce ralentissement par le retard de la mise en œuvre de la réforme. Le scandale des contrats spéciaux de formation est abordé en filigrane. Le rapport indique que les crédits engagés dans le cadre des CSF étaient supérieurs à ceux alloués, durant les exercices 1999-2000 et 2001.
Les engagements représentent parfois le triple des crédits alloués.  La non maîtrise budgétaire durant cette période précédant l’arrivée de Larbi Bencheikh aux commandes de l’OFPPT est particulièrement soulignée. «Un dépassement cumulé de 100 millions de dirhams a été constaté  en 2001 dû  au déplafonnement par rapport à la taxe ». Concernant les détournements, le staff de l’Office trouve que «les nouvelles mesures introduites par cette réforme n’ont pas manqué d’avoir un effet dissuasif sur les fraudes constatées en 2004». L’accès des PME-PMI aux CSF s’est amélioré. Le taux de pénétration des entreprises bénéficiaires du système des CSF est en progression. De même, par le passé, les plans de formation présentés n’étaient pas assez qualitatifs. Quasi-absence du contrôle physique, insuffisance du système d’information, irrégularité de fonctionnement des Comités régionaux des CSF, détournement des fonds alloués sont autant de plaies qui entouraient ces contrats avant 2002, comme le souligne le rapport de la direction.
Les mesures entreprises depuis concernent la mise en œuvre d’une nouvelle réforme des CSF, un nouveau système d’information permettant la traçabilité et la fiabilité des données, la rationalisation et l’optimisation de la gestion des budgets, grâce à un contrôle plus efficient. Ces réformes auraient redressé la situation de l’avis du rapport qui fait état d’une économie de plus de 37 millions de dirhams.
Aujourd’hui, après l’assainissement des arriérés de paiement des exercices précités,  le contrôle serait plus efficient, lit-on, grâce à la réforme 2002. En tout, 60 contrôleurs sont aujourd’hui dédiés à cette activité afin de crédibiliser et de pérenniser davantage le système des CSF. Dans le Grand Casablanca, gros client des CSF, une nouvelle organisation a permis considérablement, note le rapport, d’améliorer les délais de traitement et de remboursement, passés de 120 jours en 2001 à 60 jours en 2002. La nouvelle organisation caractérisée par le rattachement de l’unité de gestion des contrats spéciaux de formation du Grand Casablanca à une direction centrale de l’OFPPT a permis de réduire les détournements. De 71,5 millions en 1996, le budget alloué aux CSF est passé à plus de 300 de dirhams aujourd’hui. Cette augmentation s’explique par la promulgation du décret du 25 mars 2002 stipulant que 20% de la TFP seront consacrés au système des CSF. Niveau qui sera relevé à 30% à l’horizon 2007.

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