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Reagan : Mort d’un cow-boy

© D.R

Les Etats-Unis d’Amérique n’avaient pas connu de funérailles présidentielles depuis celles de Richard Nixon, 30 années de cela. Au niveau de la Maison-Blanche, le drapeau américain a été mis en berne en signe de deuil pour celui qui a marqué l’Amérique, aussi bien par sa politique que par son leitmotiv : «America is back» (L’Amérique est de retour). Ronald Reagan parlait, est effet, sans cesse de retour aux valeurs traditionnelles du pays. Quarantième président des USA, l’homme a de tout temps été sous la protection de sa bonne étoile. Dès son investiture en 1980, Ronald Reagan fascina les Américains par une nouvelle que ces derniers n’espéraient point.
En effet, quelques heures à peine après avoir pris les rênes des USA, il fit une première sortie au cours de laquelle il annonça la libération des otages américains, retenus par Téhéran. Un signal hautement symbolique pour une Amérique affaiblie, sortant d’une présidence à caractère moraliste de Jimmy Carter et lestée des antécédents liés aux scandales de l’administration Nixon et à l’apocalypse du Vietnam.
Le quarantième président de la première puissance mondiale était ainsi porteur de beaucoup d’espoir. Son premier message véhiculant une bonne nouvelle a vite fait de disséminer un sentiment d’optimisme parmi la population américaine.
Durant ses deux mandats, sa fée protectrice ne le lâchera point, intervenant à chaque fois qu’il s’avère nécessaire. Ainsi, quelques mois après son investiture, Ronald Reagan est victime d’un attentat, le 30 mars 1981 à Washington. Quittant son hôtel et avant d’atteindre sa voiture, il est pris pour cible par un déséquilibré mental, John Hinckley Jr, 25 ans.
L’agresseur, fils d’un magnat du pétrole de Denver, videra son chargeur à bout portant contre le président américain. Ronald Reagan est atteint à la poitrine, mais les médecins extrairont la balle sans difficulté et l’homme s’en tirera à bon compte.
En effet, l’Amérique entière a vécu, avec émoi, la convalescence de son président. La sympathie pour l’ex-acteur des films de série « B », qui vivait-là une véritable tragédie, loin des plateaux de tournage, gagna en ampleur. Sa bonne étoile se mettra encore une fois à l’oeuvre lors de l’éclatement, en 1986, de l’affaire qu’on appela communément «Iran Gate». L’opinion internationale découvrit que les USA ont vendu des armes à l’Iran par l’intermédiaire d’Israël. Plus tard, les révélations confirmeront l’implication des États-Unis dans le déclenchement de ce que l’on qualifiera de « première guerre du Golfe ». Les USA virevolteront par la suite et mettront à disposition de l’Irak tout l’appui militaire et logistique nécessaire pour les débarrasser du voisin iranien. Mais l’onde de choc que devait provoquer l’Iran Gate et ses conséquences sur la présidence américaine n’en furent rien. Ronald Reagan ne fut pas bousculé outre mesure par ce scandale, qui a fini par buter sur ses acquis et ses réalisations en matière de politique intérieure comme étrangère. En politique intérieure, l’époque Reagan fut marquée par le libéralisme économique et une réduction du poids du gouvernement fédéral. La politique étrangère fut, quant à elle, caractérisée par un renforcement de la militarisation et le lancement du programme baptisé « Guerre des étoiles».
Cependant, l’une des réalisations imposantes de Ronald Reagan fut, sans aucun doute, le terme mis à la Guerre Froide avec «l’ennemi» communiste. Les dirigeants du monde entier lui reconnaissent la finesse avec laquelle il a mis fin à une guerre, dont le déclenchement aurait certainement signé, en partie, la fin du monde, mais qui a été remportée sans qu’aucun coup de feu n’ait été tiré. Ronald Reagan a également et à maintes reprises réclamé la destruction du «Mur de Berlin», auprès de son homologue russe Mikhaïl Gorbatchev. Une doléance qui se réalisera quelque mois après son départ de la Maison-blanche. Reagan était aussi réputé pour une touche d’humour particulière. En effet, l’homme se permettait de blaguer même dans les moments les plus délicats. En pleine Guerre Froide et alors que les relations étaient extrêmement tendues entre les deux puissances, Ronald Reagan ne put s’empêcher d’improviser, lors d’un discours adressé à la nation : « Mes chers concitoyens, nous allons lancer une attaque nucléaire contre la Russie… le bombardement débutera dans cinq minutes !»

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