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Rencontre entrepreneuriale maroco-espagnole : Unis contre la crise

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Les hommes d’affaires du Maroc et d’Espagne ont réaffirmé, mardi à Rabat, leur intention de pousser plus en avant le partenariat bilatéral qu’ils avaient lancé en juin dernier lors de leur première rencontre à Casablanca. Réunis en présence des chefs de gouvernement des deux pays, Abdelilah Benkirane et Mariano Rajoy, la CGEM et la CEOE, les organisations patronales des deux pays se sont solennellement engagées à accélérer le mouvement de leur coopération et de la diversifier. Cette rencontre entre opérateurs et gestionnaires politiques des deux pays a dit l’importance en laquelle leurs gouvernements tiennent leur coopération bilatérale dans un contexte particulièrement difficile. Un sentiment que Juan Josell, président du patronat espagnol, a résumé en déclarant sous les applaudissements nourris de l’auditoire: «Ce qui est bon pour l’Espagne est bon pour le Maroc et vice versa».
Ce sentiment, le chef de gouvernement l’a dit autrement en affirmant que les relations entre les deux pays procèdent de la haute qualité des liens qui unissent leurs dirigeants et «s’inscrivent dans le cadre du voisinage géographique et de l’histoire commune et qu’ils continuent le traité de coopération et de bon voisinage conclu entre les deux nations». Il a ajouté que la volonté de renforcer les échanges bilatéraux intervient dans un contexte particulier puisqu’elle a lieu dans le cadre de la célébration du 10ème anniversaire du traité bilatéral d’amitié et qu’elle intervient au moment où se tient la haute commission mixte maroco-espagnole. Il a affirmé que cette commission envisage de prendre des mesures concrètes et rapides afin d’inciter les hommes d’affaires des deux pays à entreprendre dans tous les domaines ensemble. «C’est dans les moments de crise comme celui que nous vivons à l’heure actuelle qu’il faut entreprendre», a-t-il dit. Il a considéré que la tradition de négoce qui existe entre le Maroc et l’Espagne invite à l’optimisme pour  ce qui est des perspectives de relance de la coopération bilatérale. Pour sa part, il s’en est dit convaincu et a invité à parler de pays frères s’agissant du Maroc et de l’Espagne. Si on convient que la confiance est le fondement des affaires, a-t-il conclu, alors le Maroc et l’Espagne sont largement pourvus sur ce plan.
Ce mot a été repris avec un ton tout aussi fort par Mariano Rajoy. Le président du gouvernement espagnol a estimé que la proximité géographique et humaine qui caractérise les deux pays engendre un faisceau de circonstances propices au renforcement de leur coopération. Mariano Rajoy qui a fait remarquer que quelque 600 entreprises espagnoles «exercent dans pratiquement tous les secteurs au Maroc», a précisé que Rabat est le deuxième client de l’Espagne dans le monde après les Etats-Unis et qu’il en est le 1er fournisseur africain. Constat qui l’a amené à inviter les hommes d’affaires des deux pays à investir davantage afin de se sortir de la crise et les a appelés à imprimer un saut qualitatif et quantitatif substantiel à leur partenariat. Le chef du gouvernement espagnol qui a considéré que la conjoncture actuelle constitue une opportunité unique de doper la coopération, a estimé que l’agriculture, l’infrastructure et les énergies renouvelables, notamment, offrent de grandes possibilités pour investir en commun.
La présidente de la CGEM a abondé dans ce sens et a mis en exergue le trend haussier des échanges bilatéraux et la volonté des opérateurs marocains de pousser à leur développement. En 2011, a-t-elle affirmé, les exportations marocaines à destination de l’Espagne se sont chiffrées à 32 milliards de dirhams dans le même temps que ses importations en provenance de ce pays se sont montées à 39. Elle a pris prétexte d’un ralentissement relatif des échanges pour inviter les opérateurs à échanger davantage. Elle a en outre appelé à une visibilité claire afin de booster les affaires. Le président du patronat espagnol qui s’est dit partager la volonté de renforcer le partenariat a également préconisé une présence plus marquée des organisations de chacun des deux pays auprès de l’autre. La confiance est là, ce qu’il faut c’est une présence permanente qui permette de mener un dialogue suivi, a-t-il conclu.

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