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Sahara: Ross s’entretient avec les responsables marocains

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Mohamed Hassad, ministre de l’Intérieur, s’est entretenu, lundi 14 octobre à Rabat, avec l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross, actuellement en visite au Maroc.

M. Ross avait eu, plus tôt dans la journée, des entretiens avec le président de la Chambre des conseillers, Mohamed Cheikh Biadillah, le président de la Chambre des Représentants, Karim Ghellab, et le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar.

Cette visite s’inscrit dans le cadre de la tournée que M. Ross effectue dans la région.
Pour sa part, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Mohamed Loulichki, a réitéré, lundi à New York, la « disponibilité du Maroc à continuer à s’investir dans le processus de négociations dans le respect de l’intégrité territoriale du Royaume et son unité nationale ».

« C’est dans cet esprit que le Maroc souscrit à la nouvelle approche de l’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross, actuellement en tournée dans la région », a affirmé l’ambassadeur Loulichki devant la 4ème Commission de l’ONU.

« L’Envoyé personnel du Secrétaire général se trouve en tournée dans notre région qui le mènera au Maroc, en Algérie et en Mauritanie », avec pour objectif de « relancer la dynamique de négociation pour aider les parties et les Etats voisins à dégager une solution politique », a déclaré l’ambassadeur.

« Il compte inaugurer une nouvelle approche diplomatique centrée sur la notion de compromis. Le Maroc appuie les efforts de l’Envoyé personnel et souscrit à sa nouvelle approche », étant précisé que le « Maroc y a déjà contribué à travers son initiative d’autonomie », a-t-il souligné.

L’ambassadeur a formé le vœu que l’Envoyé personnel « trouvera, enfin, auprès des autres parties la disponibilité nécessaire et la volonté requise pour rompre l’impasse actuelle et ouvrir une perspective réelle d’une solution que les habitants des camps de Tindouf attendent avec impatience pour retrouver leur dignité et leur liberté dans le cadre du Maroc moderne et démocratique et que les Etats du Maghreb et leurs partenaires appellent de tous leurs vœux ».

En attendant l’aboutissement à cette solution, le Maroc, a-t-il dit, « continuera d’assumer toutes ses responsabilités pour la sécurité et le bien-être des populations » de la région du Sahara et y « poursuivra son effort de développement sur la base d’une nouvelle approche concertée de gouvernance économique, sociale et humaine, élaborée conformément aux Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi ».

Le Maroc continuera, « comme il l’a fait depuis 1976, à investir chaque année dans la région du Sahara des montants en centaines de millions de dollars, sans commune mesure avec les revenus limités émanant des ressources locales et qui ne représentent même pas le 1/10 de ce que le budget de l’Etat marocain consacre à l’amélioration des infrastructures et des services publics en faveur de la population locale ».

Dans ce contexte, il a tenu à apporter quelques mises au point, en soulignant, en premier lieu, que les phosphates de la région du Sahara ne représentent que « 1,6 pc des réserves du Maroc et 0,5 pc » des quantités exportées du Royaume et le maintien de leur exploitation répond à des considérations d’ordre social liées à la garantie de l’emploi pour les populations de la région.

S’agissant de la question des droits de l’Homme évoquée par la délégation sud-africaine, l’ambassadeur a indiqué que le CS de l’ONU s’est « félicité de la mise en place du Conseil National pour les Droits de l’Homme (CNDH) et du travail accompli, et a rappelé que le Maroc coopère avec les mécanismes des droits de homme de l’ONU ».

Concernant la MINURSO, M. Loulichki a souligné que six autres missions onusiennes ne disposent pas de la composante Droits de l’Homme.

Dans son intervention, l’ambassadeur a rappelé, par ailleurs, les faits historiques à l’origine de ce différend artificiel.

Le Maroc a été « amputé de parties de son territoire et subit un dépeçage sans précédent en Afrique, avec pas moins de 8 parties occupées au Nord et au Sud du territoire marocain. Pour leur récupération, le Royaume a systématiquement opté pour la voie de la négociation, conformément à la charte des Nations Unies », a-t-il dit.

« Le cas du Sahara marocain occupé jusqu’en 1975 par l’Espagne n’a pas fait exception. Un accord international en bonne et due forme a été négocié, conclu, mis en œuvre, déposé et enregistré auprès des Nations Unies. Avec cet accord, la décolonisation de cette partie du Maroc a été achevée », a-t-il souligné, faisant remarquer, dans une réponse aux insinuations de la partie algérienne, que le « dernier foyer du colonialisme en Afrique se trouve ailleurs ».

Des consultations sur le Sahara occidental sont prévues le 30 octobre au Conseil de sécurité de l’ONU.

Ce conflit empoisonne les relations entre Alger et Rabat, entravant la mise en oeuvre de l’Union du Maghreb arabe (UMA), entre autres.

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