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Terrorisme : L’accord entre Londres et Rabat traîne

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Londres et Rabat n’ont pas encore signé l’accord encadrant l’extradition de personnes soupçonnées de terrorisme en Grande-Bretagne. La signature dudit accord était annoncée comme imminente il y a près de deux semaines dans le cadre d’une série d’accords avec 10 pays sous l’appellation « Pas de peine de mort, pas de torture ».
Le Maroc avait été cité sur une liste de dix pays avec qui Londres espérait conclure, au plus vite, des accords pour faciliter l’expulsion vers leurs pays d’origine des personnes soupçonnées de terrorisme.
D’ailleurs, la visite, en juillet dernier de Kim Howelles, ministre délégué des Affaires étrangères, et ses entretiens avec le ministre de la Justice, Mohamed Bouzoubaâ auraient été dédiés à cette question et plus particulièrement à l’extradition de Mohamed El Guerbouzi. Ce dernier, condamné au Maroc, par contumace, à 20 ans de prison, est toujours demandé par Rabat pour son éventuelle implication dans les attentats du 16 mai à Casablanca. Le nom de ce dernier, alias « Abu Issa », surgit d’ailleurs dans une récente enquête lancée par les services de police marocains en relation avec l’arrestation de plusieurs jeunes présumés terroristes et dont six avaient été refoulés d’Algérie.
Le seul accord de la série à avoir été conclu a été signé le 10 août avec la Jordanie. Une mesure pour faciliter, entre autres, l’extradition de Abu Qatada. Cet accord a été sévèrement critiqué par les ONGs des droits de l’Homme qui insistent sur le fait que Amman pourrait ne pas tenir ses engagements, surtout après la fin des procès. Selon la presse britannique, le gouvernement Blair n’a pas atteint l’objectif escompté au début pour la conclusion desdits accords. Des difficultés se posent toujours à propos de plusieurs pays dont l’Algérie, mais aussi le Liban, la Tunisie et le Pakistan. Pour l’Algérie, une organisation comme Amnesty International déclare dans son dernier rapport que les personnes poursuivies pour terrorisme sont systématiquement torturées.
Mercredi 24 août, Charles Clarke, ministre britannique de l’Intérieur, a décliné une liste de « comportements inacceptables » justifiant des mesures d’expulsion ou d’interdiction de territoire applicables même aux ressortissants d’autres pays qui seraient jugés « à risques ». Parmi les motifs pouvant justifier ces mesures, figurent le fait de préparer des actes terroristes, mais aussi celui d’apologie du terrorisme ou de discours haineux susceptibles de déboucher sur des violences. La liste de Charles Clarke, qui devra d’abord emporter l’adhésion des parlementaires, est déjà critiquée de manière des plus virulentes, que ce soit de la part des ONGs des droits de l’Homme ou de la part des associations et organismes représentant les musulmans en Grande-Bretagne.

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