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Un appel royal adressé aux différentes formations politiques : Les partis appelés à s’ouvrir davantage sur la jeunesse

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Les étudiants, surtout ceux de couches sociales favorisées, manifestent peu d’intérêt pour le vote comme forme de participation politique. Les taux de participation électorale les plus élevés sont enregistrés auprès des étudiants issus des classes modestes.

Dans son dernier discours du Trône, SM le Roi Mohammed VI a appelé les partis politiques à s’ouvrir davantage sur la jeunesse. «Les affaires des citoyens ne doivent souffrir d’aucun report, ni aucune attente, dans la mesure où elles ne se rattachent pas à une période spécifique. D’ailleurs, les formations politiques responsables sont celles qui se tiennent aux côtés des citoyens, dans les bons comme dans les mauvais jours», avait indiqué le Souverain. «Il est vrai que les partis s’efforcent de s’acquitter au mieux de leur tâche. Néanmoins, il leur faudra attirer de nouvelles élites et inciter les jeunes à s’engager dans l’action politique, les générations d’aujourd’hui étant les mieux placées pour connaître les problèmes et les nécessités de leur époque.

Les partis doivent également renouveler leurs méthodes de travail et rénover leurs modes de fonctionnement», avait appelé SM le Roi expliquant qu’il est attendu «des différentes instances politiques et partisanes qu’elles se montrent réceptives aux doléances des citoyens, qu’elles interagissent sans délai avec les événements et les évolutions de la société, voire qu’elles anticipent leur émergence, et non qu’elles les laissent prendre parfois inopportunément des tours inquiétants, donnant ainsi l’impression qu’elles ne sont nullement concernées par ce qui arrive». L’institut royal des études stratégiques avait consacré l’un de ses rapports aux jeunes et à la participation politique.

Le document réalisé en 2009 montrait déjà une certaine désaffection entre les partis et les jeunes pour des raisons multiples. Une situation qui engendre un désintérêt pour la politique et une abstention lors des élections. «Les jeunes expliquent l’abstention principalement par le fait que les partis politiques ne tiennent pas leurs promesses (66,9%). La deuxième raison avancée est liée à la communication des partis politiques : 54,7% pensent que ces derniers ne communiquent pas bien avec les jeunes. La troisième raison avancée par 53,5% des sondés est le sentiment des jeunes qu’ils ne sont pas représentés par les partis politiques. Il est clair que la décision d’abstention des jeunes découle principalement de leur désenchantement quant à l’offre politique», lit-on dans le rapport. «Malgré l’attachement formel de la majorité des étudiants (ndlr: une enquête avait été menée auprès de jeunes étudiants à l’universités) au vote, ils ne sont pas nombreux à l’exercer. La faible participation est largement liée à la montée de la non-inscription et de l’indécision électorale.

En outre, les étudiants, surtout ceux de couches sociales favorisées, manifestent peu d’intérêt pour le vote comme forme de participation politique. Les taux de participation électorale les plus élevés sont enregistrés auprès des étudiants issus des classes modestes», avait ajouté la même source expliquant également que «la crise de l’image du politique et la désillusion avec les élites sont autant de facteurs qui ne favorisent pas la participation des jeunes. L’intérêt limité pour la politique et le faible niveau de connaissances dans ce domaine n’expliquent que partiellement ce comportement. Pour comprendre les formes d’engagement et de participation dans leur totalité, l’analyse doit prendre en compte la réalité des comportements politiques des jeunes». Par ailleurs, le rapport de l’Institut royal avait recommandé d’élaborer une stratégie de communication pour présenter une nouvelle image des hommes et des institutions politiques et d’améliorer et approfondir la connaissance politique des jeunes, en utilisant différentes institutions telles que l’école, les médias, les clubs sportifs. Il était également question d’évaluer les politiques publiques relatives à l’implication politiques des jeunes, notamment la loi sur les partis politiques et d’élaborer des programmes relatifs à l’éducation à la citoyenneté et créer des institutions de dialogue avec les jeunes tout en simplifiant les procédures de participation électorale (inscription et vote). A noter enfin que le Maroc avait mis en place des dispositifs particuliers pour encourager les jeunes à s’impliquer dans la vie politique.

Dans ce sens, un quota est réservé aux jeunes de moins de 40 ans dans les élections législatives pour garantir une représentation de cette catégorie dans les instances élues.

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