La maladie épizootique hémorragique (EHD) frappe plus précisément le cheptel bovin, ce qui fait peur. Et dans sa tentative de calmer l’opinion publique, le département de l’Agriculture a émis un communiqué pour divulguer plus de précisions sur cette maladie.
Selon le même service, la maladie épizootique hémorragique EHD est due à un virus (genre Orbivirus) et est transmise par des insectes vecteurs appartenant au genre Culicoïde. Elle a été découverte pour la première fois en mois d’août notamment à Jerrada, Oujda, Taourirt et Figuig avant de s’étendre à d’autres provinces (Taza, Khénifra, Sidi Kacem, Sefrou, Fès et Taounate). Cette nouvelle pathologie affecte le cheptel bovin, mais elle n’est pas transmissible à l’homme. Sur le plan clinique, l’EHD présente les symptômes suivants : une hyperthermie, une conjonctivite, un larmoiement, une difficulté de marche (boiterie), une inappétence, des lésions ulcératives et hémorragiques au niveau de la muqueuse buccale et de la mamelle, un œdème de l’auge, une hypersalivation, une congestion de la langue et une chute de la production laitière. Les investigations de laboratoire effectuées sur les bovins malades ont permis de mettre en évidence la maladie épizootique hémorragique EHD, appelée aussi la maladie épizootique hémorragique du cerf (EHDV). D’autres investigations sont encore en cours pour tenter d’isoler le virus responsable et sa sérologie.
Contacté par ALM, le chef de la division de la santé animale du département de l’agriculture, Abderrahmane El Abrak, a indiqué que l’origine de cette nouvelle pathologie demeure encore inconnue. Elle touche certaines communes de 10 provinces citées et que les dernières statistiques font part de 315 bovins atteints et 203 exploitations infectées.
M. El Abrak a rappelé que le Maroc a connu en 2004 un type de pathologie similaire, appelée Blue Tong. Depuis, le Royaume n’a enregistré aucun cas de maladie frappant précisément le cheptel bovin.
Concernant les remèdes contre cette maladie, M. El Abrak a précisé que les services vétérinaires ne disposent pas de vaccin contre cette maladie. Mais, des mesures ont été prises pour l’instauration d’un traitement symptomatique et la lutte contre les insectes. Et d’ajouter que les éleveurs sont conseillés de mettre à l’abri les animaux des moustiques et la désinfection des exploitations infectées.
• Najat Fayçal