ActualitéUne

Union Africaine : 39 pays des 51 ont voté pour le Maroc

© D.R

Le Royaume retrouve sa place au sein de l’UA après une absence de plus de trois décennies

[box type= »custom » bg= »#eeedeb » radius= »5″]

Dans une tentative de retarder l’admission marocaine, le Zimbabwe proposa même de créer un comité pour accompagner l’intégration du Royaume afin de veiller, soi-disant, au respect de l’Acte constitutif de l’UA.

[/box]

Le sommet d’Addis-Abeba est à marquer d’une pierre blanche. Le Maroc est revenu, hier, officiellement à l’Union Africaine (UA). La présidence de l’UA a acté l’admission du Maroc, à l’issue du vote des Etats membres. 39 membres de l’Union se sont ainsi prononcés pour l’admission sans conditions du Maroc. C’est une grande victoire diplomatique pour le Maroc après une absence qui a duré plus de trois décennies. Dix pays ont émis des réserves. Dans une tentative de retarder l’admission marocaine, le Zimbabwe proposa même de créer un comité pour accompagner l’intégration du Royaume afin de veiller, soi-disant, au respect de l’Acte constitutif de l’UA. Finalement, cette tentative a été vaine et la majorité écrasante des pays de l’UA a voté pour le retour du Maroc. Face à une large victoire du Maroc qui se dessinait, la délégation de la pseudo rasd n’a eu d’autre choix que de se retirer. De son côté, le représentant de l’Algérie a essayé d’invoquer des motifs «juridiques» pour retarder l’admission du Maroc. Toutes ces manigances ont échoué et le Maroc retrouve donc tout logiquement sa place.

En effet, les représentants de chaque pays membre devaient statuer par vote secret concernant la demande marocaine de rejoindre l’UA. Celle-ci compte aujourd’hui 54 membres. Pour retrouver sa place dans cette organisation, le Royaume avait besoin d’une majorité simple (27+1). Ce ne sont pas moins de 39 pays qui soutenaient le retour du Maroc parmi les siens. Auparavant, les pays membres de l’UA avaient rendez-vous avec l’élection d’un nouveau président de la Commission de l’Union Africaine. Finalement c’est le Tchadien Moussa Faki Mahamat qui devient président de la Commission de l’Union Africaine. Il succède ainsi dans ce poste à la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma. La concurrence fut très serrée au deuxième tour, entre l’ancien Premier ministre du Tchad et la candidate kenyane, Amina Mohamed. Trois autres candidats représentant le Botswana, la Guinée Equatoriale et le Sénégal avaient quitté la course dès le premier tour.

Moussa Faki devient ainsi le nouveau président de la Commission de l’UA sachant que l’élection devait avoir lieu l’été dernier au cours du sommet de Kigali (Rwanda). Il faut préciser, par ailleurs que la Commission et le Secrétariat de l’UA ont été créés en vertu de l’article 5 de l’Acte constitutif de l’Union en remplacement du secrétariat général de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine). Elle est composée du président, du vice-président et de huit commissaires. Le président de la commission est élu par la conférence pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois. L’élection est un scrutin secret et à la majorité des deux tiers des Etats membres.

UA : Le retour du Maroc salué jusqu’en Asie

Retno Marsudi, ministre indonésienne des affaires étrangères

Le retour du Maroc au sein de l’UA est incontestablement l’un des moments forts du sommet d’Addis-Abeba. La décision marocaine a été saluée jusqu’en Asie. En effet, la ministre indonésienne des affaires étrangères, Retno Marsudi, a affirmé que «l’Indonésie salue la décision du Maroc de réintégrer l’Union Africaine (UA).

Le retour du Maroc à l’UA permettra au Royaume de retrouver sa place naturelle», a souligné Retno Marsudi lors d’un entretien avec l’ambassadeur du Maroc en Indonésie, Ouadie Benabdellah. Ce dernier a déclaré, à l’issue de cette entrevue, que la ministre indonésienne des affaires étrangères a affirmé que l’on ne peut concevoir l’Union Africaine sans le Royaume du Maroc.

Saluant le rôle pionnier du Royaume sur les scènes islamique et africaine, la ministre indonésienne des affaires étrangères a mis l’accent sur l’impératif de renforcer la coordination entre les deux pays sur les questions ayant trait aux derniers développements dans le monde islamique, en particulier la question palestinienne.

[table class= »Encadre »]

Alpha Condé élu président de l’UA

Le président guinéen, Alpha Condé, a été élu président de l’Union Africaine (UA) pour l’exercice 2017, en remplacement du président tchadien, Driss Deby Itno.

Dans une allocution suite à l’annonce de son élection à l’ouverture du 28è sommet de l’UA, qui se tient à Addis-Abeba, le président guinéen a mis l’accent sur la nécessité de renforcer l’unité du continent et renforcer l’intégration de ses peuples.

M. Condé s’est engagé à œuvrer, avec le soutien des pays membres de l’UA, pour faire de l’organisation continentale une institution crédible.

Le nouveau président de l’UA, dont le mandat est de 12 mois, s’est réjoui des progrès réalisés sur la voie de la réforme de l’organisation, une tâche qui a été confiée au président rwandais, Paul Kagame, lors du sommet africain, qui s’est tenu en juillet 2016 à Kigali (Rwanda).

[/table]

Articles similaires

EconomieUne

M. Sadiki met en exergue l’urgence de mobiliser des financements pour l’Afrique

Une déclaration commune adoptée à l’issue de la 4ème Conférence ministérielle de...

EconomieUne

Avec «Filière M» : Marjane Group soutient les producteurs, les coopératives et l’environnement

Filière M s’inscrit dans une démarche globale de protection de l’environnement, en...

SociétéUne

L’UM6P présente au sommet présidentiel de l’Alliance U7+  

L’Université Mohammed VI Polytechnique a pris part, les 11 et 12 avril...

EconomieUne

Outsourcing : Intelcia renforce sa position sur le marché lusophone

L’opérateur d’outsourcing marocain vient d’inaugurer un site de 4.000 m² au Parque...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux

Articles les plus lus