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USFP : Pour quand un congrès ?

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« A l’USFP, on ne sait plus où l’on va ». Cette déclaration d’un de ses militants révèle le tournant par lequel passe le parti. Une étape cruciale dans la vie de l’USFP, liée à son nouveau positionnement en opposition et son recul politique et organisationnel, sans oublier sa situation interne marquée par un conflit des générations . Il y a aussi la montée des courants conservateurs et le recul de la gauche de par le monde. Aujourd’hui, après les résultats défavorables depuis deux élections législatives, une expérience de trois mandats au sein du gouvernement et l’impact que cela a eu sur son image, le parti prend le temps pour que ses plaies se cicatrisent. Ainsi, à la lumière de ce nouveau contexte, diverses questions se posent. Quel est l’avenir du parti ? Comment le parti compte aborder son rôle à l’opposition et par quels moyens?  Quelles sont ses opportunités pour reconquérir le terrain qu’occupent aujourd’hui les islamistes?
Pour répondre à ces questions parmi d’autres, plusieurs militants appellent aujourd’hui à la tenue dans l’urgence d’un congrès extraordinaire  ainsi qu’à un  renouveau de l’élite. Selon Mehdi Mezouari jeune député USFP, aucune allusion à la tenue d’un tel rendez-vous n’est annoncée à ce jour par les ténors du parti. Ceci alors que des partis qui ne vivent pas la même crise préparent leur congrès. En effet, le PAM qui est également en opposition tiendra son congrès au cours de cette semaine, le RNI prévoit un prochain congrès pour les prochains mois. Les partis de l’Istiqlal et le PJD qui font partie de la majorité gouvernementale organiseront, eux aussi, leurs congrès respectivement en avril et en juin. Mais aucune date n’est à l’horizon pour l’USFP. Pour Abdelhamid Jmahri, membre du bureau politique, «la situation que traverse le parti marque la fin d’une ère et le début d’un nouveau cycle de mutation nécessaire pour toute évolution». Selon lui, un congrès n’est pas à l’ordre du jour.  «Parce qu’il serait périlleux de l’organiser dans l’urgence et mérite une réflexion et une préparation de fond, s’inscrivant dans une refonte complète du parti», explique-t-il.  Pour Omar Bendjelloun, avocat et membre de la jeunesse du parti, «la crise que connaît le parti a démarré depuis que la direction de l’USFP a transformé l’échec d’un projet collectif en une volonté de compensation opportuniste et individuelle». Pour ce qui est du positionnement du  parti, M. Bendjelloun estime qu’ avec le retour à l’opposition, l’USFP a dépassé le seuil de la crise morale, pour n’être obligé que de résoudre les crises politique, idéologique et organisationnelle, qui sont finalement la raison d’être d’un mouvement».
Pour l’universitaire Ahmed Bouz, le parti doit aujourd’hui repenser son approche de l’opposition. Etant donné qu’il ne dispose plus de ramifications populaires, notamment au niveau des syndicats, de l’université , des jeunes, des intellectuels et de la société en général. La relation que le parti a avec le Mouvement du 20 février reste ambiguë. Le seul moyen de s’opposer qui lui reste c’est  le Parlement. M. Bouz souligne : «Le parti doit se redéfinir à tous les niveaux idéologique, politique et organisationnel,  et revoir ses cartes avec la famille de la gauche en général». Tout un chantier.

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