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Vacances sans repos

L’été n’est pas synonyme de farniente et de bronzette pour tout le monde. Si certains trouvent, dans la période estivale, l’occasion de décompresser et de recharger les batteries pour une rentrée prévue dans quelques semaines, d’autres en profitent pour faire quelques économies. C’est le cas notamment des jeunes étudiants voulant rentabiliser au maximum leurs vacances. Najib B., un jeune Casablancais âgé de 23 ans, est de ceux qui bossent l’été. « Cela fait des années que je n’ai pas savouré le goût des vacances. Je suis issu d’une famille modeste et je tiens absolument à poursuivre mes études », dit-il, l’air décontracté.
Ce jeune étudiant en troisième année dans la section des lettres modernes à l’université de Ben Msik-Sidi Othmane a élu domicile, depuis le début du mois de juillet, dans un café à Tamaris. Cette région de la ville de Casablanca connaît en fait une grande affluence d’estivants durant les trois mois d’été. C’est ainsi que Najib B. s’est habitué, au cours de ces quatre dernières années, à se convertir, le temps de la période estivale, en serveur de café. « Cela me permet de ramasser un petit pécule et de ne plus dépendre, financièrement parlant, de mes parents », explique-t-il. Sur la même longueur d’onde, Ahmed M., 22 ans, serveur aussi dans un café, assure que son job d’été lui permet de remplir sa tirelire et surtout d’enrichir sa garde-robe. « Je rentre chez mois chaque mardi, mon seul jour de repos par semaine.
Il faut préciser que je loge dans le même café où je bosse. J’aurais aimé être à la place des baigneurs que je sers ! », avoue, avec un sourire narquois, cet étudiant en première année dans un centre de formation professionnelle en textile. Côté salaire, ces deux jeunes hommes déclarent qu’ils gagnent jusqu’à 1000 dirhams par mois. Un montant qui oscille en fonction des pourboires perçus de la part de la clientèle. Mais les cafés et autres snacks ou restaurants ne sont nullement les seuls lieux de travail qui demandent une main-d’œuvre supplémentaire. Selon les us et les coutumes marocaines, les cérémonies de mariages connaissent un pic en été.
Une aubaine pour ces jeunes à la recherche d’un travail plutôt festif et nocturne. Cette fois-ci, ils prêtent la main aux incontournables «Neguafates» et font d’une pierre deux coups, bosser et passer du bon temps. «Je travaille en tant que photographe dans les mariages», témoigne Aziza H. Cette jeune fille fait partie d’un groupe d’étudiants habitués à venir en aide aux multiples prestataires de services lors de ce genre de célébrations. Faute de moyens pour s’envoler en vacances loin de leur ville natale, ces jeunes chassent intelligemment l’oisiveté et apprennent à compter sur eux-même. Les jobs d’été c’est aussi une occasion de faire ses premiers pas dans le monde du travail et de forger son caractère.

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