Mais coup de théâtre, les deux jeunes décédés lors des confrontations survenues dernièrement à Agadir et Marrakech n’étaient pas inscrits, de leur vivant, en tant qu’étudiants à l’Université Ibn Zohr ou Cadi Ayyad. C’est ce que le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, vient d’annoncer.
Que faisaient alors des personnes étrangères à l’université au sein d’un établissement réservé aux étudiants? Le ministère n’a pas apporté de réponses claires, se contentant de préciser que les affrontements survenus dans les villes d’Agadir et Marrakech ces derniers jours se sont déroulés à l’entrée de la Cité universitaire d’Agadir et en dehors de la Cité universitaire de Marrakech, sur fond de luttes à portée idéologique mêlant différentes factions de l’intérieur et de l’extérieur de l’université.
Ces incidents viennent rappeler encore l’infiltration du milieu universitaire par des éléments radicaux appartenant à des courants politiques bien connus et ce en dépit des mesures annoncées par les responsables. En effet, le ministère de tutelle a mis en place des mesures dissuasives pour lutter contre la violence au sein des établissements universitaires conformément aux règlements intérieurs.
Des mesures qui ont permis, notamment, de doter le conseil disciplinaire de prérogatives permettant de prendre la décision de radiation définitive et d’expulsion de la cité universitaire de tout étudiant dont l’implication est avérée dans des actes de violence avec retrait de la bourse universitaire.